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POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
12 janvier 2018

Ses ronces formaient une erreur de nudité.

Sur les jours de sa peau, la nuit avait poussé, avait obscurci ses aisselles et presque tout de lui, seuls ses yeux observaient ce que plus personne ne regarde sans rougir mais que ferions-nous sans ces terres d'horreur, ces infâmes ridures, ces occurrences de la bite ?
Un homme qui se douche est un homme un meurt, enseveli par ces parfums qui l’éteignent. A peine sorti de la salle de bain il sentait la mandarine loin de nos matins de rancœurs, redevenait abeausit, probable, impérieux et matinal.
Confondu dans ses draps je ne le retrouvais que par ses exhalaisons multiples et communes aux rutes des grands singes.
L’homo sapience sapience nu.
Ses ronces formaient une erreur de nudité. Des épissures légères et mortelles, des croix, des pièges à loups, des fosses où gisaient la langue de ses amants morts d’effrois. L’indifférence est le tombeau des larmes, l’amour, une vieille veuve béate en contagion. C’est pour ça qu’il ne reste aux pédés que l’ostensoir génésiaque, la pine fabuleuse faite icône. Nous la branlons, nous en rassasions jusqu’à ce que lassés nous allions, comme des sorcières du Marais enfourcher un nouveau balai, baiser ces nez crochus.
Comme dans nos miroirs il n’y a personne, les boules à facettes nous donnent l’impression qu’il y a tout le monde.
Aimer n’est qu’une injonction du cul, un acte de possession phallocrate et décousu. Le couple enferme, l’amant détruit. La partouze n’est qu’un désordre de chairs parsemant ses moquettes bouclées de noirs, de blonds, des sexes pour motifs, des sofas éventrés par des anus profonds, des cutters pour raie. De la drogue, de l’alcool, de l’urine, de la transpiration, des odeurs de merde, de mecs qui vomissent dans les chiottes, pissent à côté, pètent ailleurs et dorment tous, ici ou là distancés par des lendemains qui ne leurs disent rien.
La cocaïne nous exorbite la pupille, les matins nous endorment, les après-midis nous réveillent et les lendemains ne se souviennent que des courbatures, de nos culs malmenés et d’un vague malaise d’inachevé facteur d’assouvissement. Des zombies de la fête, voilà ce que nous sommes, des rampants à l’obséquieuse douleur, des lécheurs d’orteils, des ensevelisseurs danchés, des buveurs de défluxions masculines. Si vous saviez combien vous saper d’outrages vexatoires me fut salutaire, salutaire de vous savoir nus, arrogants dans vos saluts, suppliant dans vos suppliques.
L’assomption si facile, le renoncement sans aucune gloire jamais. Bacchante d’arrière-faix qui s’ouvraient sur des merdes anciennes, des rouets dressés sur des cotons habilles. Vous avez des humeurs si changeantes que l’amour y montait par espalier. Peupliers des miroirs, nos arbres penchaient au même moment, devant les asseaux des mêmes vents.
Alain Cabello Mosnier
dimanche 7 Janvier 2018
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