Les termes qui ont désigné les gays dans le temps.

Modifié le mercredi 19 octobre 2022.

J’ai pour l’heure récolté 1267 mots ou expressions à caractère nominal désignant les pédés, les petits invertis que nous sommes... Vous en auriez d’autres qui vous passent par l’esprit ?

Brûlés au 18e, vilipendés au 19e siècle, déportés au 20e et mariés au 21e.

Il y eu de nombreux mots de nature à désigner discrètement une orientation sans en prononcer nécessairement le terme (lorsqu’il existait d’ailleurs), d’autres encore servirent dénigrer, se moquer, condamner l’homosexualité, sa pratique, les facilités qu’elle octroyait, les perversions qu’elle supposait d’autant plus qu’on n’en connaissait pas trop les détails. Tour à tour, les uns après les autres ou en même temps, Dieu, les gens d’églises abrahamiques, la science, la médecine, la psychanalyse, la littérature, le droit nous a disqualifié. En fait, n’importe quel terme, formulation peut devenir désobligeant ou excitant mais lesquelles sont restées dans l’histoire et lesquelles ont disparu ?

A l'huile et au vinaigre ; à voile et à vapeur ; achrien ; androphile ; Anticoniste ; Antinoüs ; Amitié particulière ; antiphysique ; arcadien(ne) ; bardache ou berdache ; Bathylle ;bi ; (bisexuel ; Bisexualité-tuner ; #bifréquencé) ; bique et bouc ; bougre ; boubic ou boubique ; bréhaigne ; broute-gazon ; broute-minous ; caroline ; charlisme ; cinédologue ; chevalier de la manchette ou Chevalier de la rosette ; chochotte ; Confrère ; coniste ; contre-nature (loi Pétain du 6 Août 1942); corydon/corydonesque ; culiste ; dalpé (verlan de pédale) ; devant-derrière ; déviant ; empaffé ; emprunté ; en être ; enculé ; endo-sexe ; être de l'immeuble d'en face ; être de la famille ; être de la fanfare ; être de la jaquette ; être de la marine ; être de la partie ; être du bâtiment ; être du métier ; éromène ; évêque de Clogher ; Favori ; fellateur ; fem ; Fifi ; fiotte ; fléau social (loi de 1960) ; Foc ; folle ; folasse ; fut en cul ; Ganymède ; gay ; gerboise ; giton ; gomorrhéen ; gougnote ; gouine ; hermaphrodite ; homo : (homo-fréquencé ; homophile ; homosexuel) ; honteux ; inclination antiphysique ; inverti ; Inversion sexuelle ; Jésus ; jouer de la flûte ; jouer de la clarinette ; jouer du pipeau ; maître queue ; malade mental (DSM); maniéré ; Le "petit défaut" ; lesbienne ; lesbos ; LGBT ; LGBTI ; lope et lopette ; mignon ; monsieur/madame ; pédéraste : (pède ; #pédé ; Race d'Ep ; pédale ; pédéro ; pédoque) ; pervers ; philopède ; phoque ; poupes ; précieux (faire son précieux) ; proute proute ma chère ; queer ; Rivette ; refoulé ; roué ; socratique ; sodomite : (sodomiste) ; sous-homme ; suce-bite ; tante (tata ; tantouze ; tapette ; tapiole ; tarlouse ; tataïste) ; télamon ; travesti (trav, travelo) ; Truqueur ; unisexuel ; uraniste ; virer sa cuti ; Vrille... Associés : efféminé, garçon ou fille manqué, dandy ;

DÉFINITIONS

1. A l'huile et au vinaigre, variante de à voile et à vapeur utilisant les deux énergies
2. A voile et à vapeur : terme ancien de marine qui désignait un navire propulsé aussi bien à voiles qu’à vapeur et qui par extension prête aux personnes la faculté de se mouvoir dans les deux sexualités (bisexualité, bi-fréquence) et qui marche à l'huile et au vinaigre.
   
3. Achrien : terme créé par Jean-Renaud-Gabriel Camu vers 1970
4. Allez à Bourge dans la poésie de Villon c'est (aller se faire pédéraste)
5. Amitié particulière :
   
6. androphile, qui apprécie et aime la compagnie des hommes.
7. Anticoniste, qui n'aime pas le con des femmes (antonyme. coniste).
8. Antinoüs : amant de l'empereur romain Hadrien qui meurt à 20 ans.
9. Antiphysique
10. Arcadien(ne), qui vient Arcadie et qui fut la première revue homosexuelle en 1954
11. Bardache ou berdache : (XVIe siècle), de l’italien bardassa, lui-même de l’arabe bardaj (« captif, esclave ») En opposition au bougre, celui qui est sodomisé.
12. Bi : abréviation de #bisexuel, qui entretient des rapports avec les deux sexes disponibles
13. Bi-fréquencé : terme créé par Alain Cabello-Mosnier comme principe binaire établissant que si la sexualité peut être associée à une onde radio, alors on peut dire qu'il y a d'un côté une homo-fréquence, à l'autre extrémité une hétéro-fréquence et au milieu, cette Bisexualité-tuner.
14. Bisexualité-tuner :
15. bique et bouc : expressions prises ensembles pour dénigrer deux hommes dont l'un est le bouc, l'autre la bique.
16. boubic ou boubique :
    
17. Bougre : « hérétique » au XIe siècle, puis « débauché » au XIIe siècle, lui-même issu du latin Bulgarus (« bulgare ») puis enfin pédéraste, bougrerie fin du Moyen Âge. Par extension, le bougre = celui qui sodomise & le bardache = celui qui est sodomisé.
18. Broute-minous : valorisant lorsque le cunnilingus s’affiche comme une faiblisse masculine, il devient désobligent quand il implique une pratique féminine.
19. caroline :
20. Charlisme : homosexualité et comportements associés au personnage de Charlus de Prouste inspiré de Robert de Montesquiou (1855-1921)
21. Chevalier de la manchette : les chevaliers étant un Ordre militaire masculin du Moyen Âge s'illustrant par l'épée ou la lance et montant à cheval présentait suffisamment d'associations avec ce que ces soldats pouvaient être amenés à faire entre-eux...
22. Chevalier de la rosette : ici ce sera la distinction anale qui sera mise en avant non plus tant sur le plastron du militaire qu'entre les fesses de l'accueilleur.
23. Chochotte : Garçon douillet, maniéré, efféminé.
24. Cinédologue : obscénité à caractère surtout homosexuel. 1891
25. Confrère : l'homosexualité vue comme une sorte de Confrérie disposant de ses propres codes
26. Contre-nature : qui contrevient à la nature selon loi Pétain du 6 Août 1942 qui repénalisera l’homosexualité
27. Corydon/Corydonesque : Qui fleure l'homosexualité, qui en est empreint. Popularisé par un essai d'André Gide.
28. Culiste : adepte du passage par derrière. Sodomite.
29. Dalpé (verlan de pédale)
30. Devant derrière :
    
31. Déviant : Qui conteste, transgresse et/ou qui se met à l'écart de règles et de normes en vigueur dans un système social donné mais déviant fut aussi la désignation des pratiques homosexuelles.
32. Efféminé : homme ayant des manières décrétées comme étant celles que doivent avoir les femmes
33. Empaffé :
34. Emprunté : qui emprunte aux femmes leurs manières
35. En être : (faire partie de) Expression qui rattache une sexualité à une communauté.
36. Endo-sexe : de grec ancien éndon « dans », (qui s’exprime au sien d’un même sexe).
37. Enfilanthrope : terme qu'employait Jean Lorrain (1855-1906) qu'on appellait aussi Jeanne ma bonne Lauraine
38. Être de l'immeuble d'en face :
39. Être de la famille : Expression qui associe une sexualité à une famille que définirait sa sexualité.
40. Être de la fanfare : évoque l’esprit militaire de fraternité marchant l’un derrière l’autre et experts en embouchures et autres anches d’instruments qu’il faut bien sûr savoir manipuler.
41. Être de la jaquette : vêtement de cérémonie qui couvre les fesses (queue de pie) mais qui reste avantageusement fendu derrière laissant supposer les pratiques les plus osés. Cette veste est aussi celle des dandys (qui bien sûr en sont).
42. Être de la marine : l’univers clos de la marine a de tout temps favoriser les amitiés masculines et les soupçons d’homosexualité...
43. Être de la partie :
44. Être du bâtiment : savoir tout faire de ses mains et pas que de ses mains...
45. Être du métier : repris dans le Dictionnaire du français argotique et populaire, de François Caradec.
46. Éromène : adolescent engagé dans un couple pédérastique avec un homme adulte, appelé « éraste ».
47. Favori : personne(s) préféré(s) à d’autres disposant du privilège du coït.
48. Fellateur : qui pratique des fellations.
49. Fifi : sans doute l'apocope de fifille et au Québec Homme homosexuel ou efféminé.
50. Fiotte : contraction du franc-comtois fillotte, de fillette. À rapprocher du québécisme attesté en 1879
51. Fléau social : loi de 1960 qui ajoute à l'alcoolisme, à la toxicomanie et à la tuberculose l'homosexualité.
52. Foc : “être pédé comme un foc” expression écrite qui se retrouve moins mais qui, par homophonie, laisse planer une ambiguïté avec l’animal et installe une nouvelle ambivalence sachant qu’il s’agit là de la voile qui se prend le plus le vent sur un voilier. Salope !
53. Folle : homosexuel efféminé et exagéré dont le comportement s’apparenterait à la folie ou qui n'est pas dans son sexe mais dans celui d'a côté...
    
54. Folasse : = folle et son suffixe péjoratif asse commun au latin classique et vulgaire -acea, -acia.
55. Fourreur : qui aime s'assouvir par derrière, dans les fesses des garçons.
56. Fut en cul, pour désigner un homosexuel à l'époque de Charles IX (Jean Teulé).
57. Gay : terme anglais du XIIe siècle issu du français gai « heureux » ou « lumineux et voyant » au puis homosexuel en 1947.
58. Gerboise : rongeurs (associable à la pipe) qui ont les pattes de devant courtes (comme ceux qui se penchent en avant pour se faire prendre), la queue garnie de poils longs et qui marchent et sautent facilement d'un homme à l'autre. Que Jean Vautrin (1933-2015) qualifie de "garçon mal placé qui n’y renonce pas."
59. Giton : nom d’un personnage jeune et homosexuel du Satiricon de Pétrone qui désigne au début du siècle un prostitué homosexuel.
60. Gomorrhéen : homosexuel associé à un habitant de la ville biblique de Gomorrhe, réputée pour ses mœurs dissolues dont l'homosexualité.
61. Homo : (« semblable », parfois confondue avec le substantif latin homo « homme », « être humain ». Carl von Linné en fit un genre en 1758, le XXe un apocope, une abréviation d’homosexuel.
62. Homo-fréquencé : périodicité homosexuelle proposée par Alain Cabello-Mosnier afin d'ajouter à l'isola homosexuel(le) une valeur fréquencielle destinée à rétablir les courants naturels de la sexualité qui les contient alors que les appellations habituelles les opposent. Le principe est que si la sexualité peut être regardée comme une onde radio, alors on peut dire qu'elle se constitue à l'une de ses extrémités d'une homo-fréquence et à l'autre, d'une hétéro-fréquence au milieu desquelles se situe une sorte de bisexualité-tuner ou bi-fréquence qui permet de se déplacer plus facilement de l'une à l'autre en passant par toutes les fantasmatiques.
63. Homophile : (« qui aime son semblable »).
64. Homosexuel : qui inventé en 1868/1869 par l'écrivain hongrois militant des droits de l'homme et germanophone Karl-Maria Kertbeny, qui apparaitra en français à la toute fin du XIXe siècle pour désigner les personnes. Il créera aussi l’équivalent "d’hétérosexuel", mais, petite vengeance personnelle, il n'apparaît qu'après la formation du mot "homosexuel", auquel il préférait le terme de "normalsexuel". Bien que trouvé dans ses lettres dès 1868, l'adjectif n'est pas publié avant 1880, en langue allemande. En français, l'adjectif apparaît en 1891, et le nom "hétérosexualité" en 1894.
65. Honteux(se) : vocable parfois péjorativement féminisé dans sa désignation masculine pour relever le caractère du penchant qui le trouble et qu’il ne veut pas avouer.
66. Inverti : terme apparu en 1902 pour désigner cette inversion sexuelle de certain-es qui ont des pratiques sexuelles inversées.
67. Jésus, symbole de chrétienté cloué et lascif que l'on associe aux jeunes hommes efféminés comme nous le retrouverons chez Jésus-la-Caille, personnage gay du roman de Francis Carco en 1914
68. Joueur de la flûte : ici on retrouve l’esprit musical et ses variations pouvant s’exprimer jusque dans la sexualité avec le sexe masculin pour association phalloïde et le prépuce, le gland pour l’embouchure. La flûte est un des symboliques du phallus. Jouer de la flûte = faire une fellation.
    
69. Joueur de clarinette : idem, les mouvements des doigts sur l’organe inspire bien des fantasmes phallocentrés. Jouer de la clarinette = faire une fellation.
    
70. Jouer du pipeau : ou joueur de pipeau, pratiquer des fellations lorsque l’on est un homme.
71. Le "petit défaut", expression qui semble remonter à la fin du 18e siècle.
72. LGBT : (être un LGBT) lesbien, gay, bisexuel et transgenre.
73. LGBTI : (être un LGBTI) lesbien, gay, bisexuel, transgenre et intersexe.
74. Lope : pédéraste et en second sens (Homme sans courage, sans caractère.)
    
75. lopette : féminisation par l'emploie du sufixe ette d'un terme qui est déjà féminin lope visant à démonétiser l'homme en tant que sexe en l'associant aux femmes par nature inférieures
    
76. Lopaille :
77. Malade mental (& DSM) : le dévoiement des travaux de Freud a amené certains à considérer l’homosexualité comme une maladie mentale telle que le stipulera le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) qui en 1968 référencera 145 pathologies différentes dont l’homosexualité de laquelle la France se désolidarisera le 12 juin 1981, sous l’impulsion de M. Robert Badinter.
78. Maniéré : qui adopte des manières supposées être caractéristiques des femmes
79. Monsieur/madame
80. Mignon : favori du prince au XVe siècle puis « mignons de couchette » du roi Charles VIII puis ceux d'Henri III. D ’origine germanique, ancien haut allemand minnia « amour ».
81. Pédéraste : du grec ancien paiderastếs (« amant de garçon »). Personne qui s’intéresse à de jeunes garçons.
82. Race d'Ep : verlan de pédéraste qui sera le titre d’un documentaire sur l’homosexualité tourné par Lionel Soukaz et la collaboration de Guy Hocquenghem en 1979
83. Pède : abréviation désobligeante de pédé.
84. Pédé : apocope de pédéraste devenu terme commun, souvent insultant mais désormais détourné par les homosexuels eux-même pour en faire l’étendard de leur sexualité.
85. pédéro ;
86. pédoque ;
87. Pédale : dérivé de pédé associant le monde du cyclisme et de leur combinaison ajustée de nature à plaire en effet aux amateurs de masculinités.
88. Pervers : déviant sexuel dont la pathologie désigne ici l’homosexualité et ses pratiques.
89. philopède :variante de pédéraste.
    
90. Phoque : “être pédé comme un phoque” dont le râle après apnée évoquerait l’acte sexuel.
91. poupes : pédé
92. Précieux :homosexuel adoptant une gestuelle et/ou un parlé affecté.
    
93. Proute proute ma chère : expression péjorative et mimétique qui impliquerait que les homosexuels préfèreraient au terme de pet celui de plus féminin de proute jugé plus emprunté et ajoutant à la proximité que ceux-ci entretiendraient avec l’univers féminin.
94. Queer : mot anglais signifiant (« bizarre, de travers, homosexuel »). Apparu par appropriation dans les années 1980 afin de regrouper sous un même vocable les identités dites non-conventionnelles !
95. Refoulé : personne qui n’assume pas son #homosexualité.
96. Roué : Nom qui fut donné aux compagnons de plaisir de Philippe d’Orléans, le régent de France et réputé homosexuel.
97. Sodomite : pratiquant du coït anal et se dégradant dans cette pratique mal vue par les grecs, les romains et par les différentes obédiences. Le terme fut aussi utilisé par la justice Enquête en Armancie Par Georges Kliebenstein p. 159 "En 1873, l'appareil judiciaire recourt encore à des classifications douteuses : "On dit sodomite, Monsieur, répondait Verlaine au juge qui lui demandait s'il était vrai qu'il fut sodomite."
    
98. Sodomiste : adepte du coït anal.
99. Sous-homme : dans la hiérarchisation péjorative des espèces les homosexuels s’en soustrairaient par leur comportement “alors même que même la nature ne contiendrait pas de telles pratiques.”
100. Suce-bite : garçon qui se livrerait à cette pratique infamante pour le sexe d’appartenance puisqu’il serait l’apanage des femmes.
101. Tante : homosexuel efféminé associable à la soeur de sa mère...
102. Tata : inversion d’affection qui fait du diminutif affectueux de tante la péjoration de pédé efféminé.
103. Tantouze : Attesté au début du XXe siècle issu de tante et du suffixe régionaliste ouze qui marque l’appartenance.
104. Tapette : expression mimétique qui calque la gestuelle d’une petite tape sans virilité ou l’utilisation d’une tapette à mouche à celle des homosexuels efféminés.
105. Tataïste ;
106. Tapiole : de tapette et du diminutif iole.
107. Tarlouse : mot formé à partir du québécois tarla, lui même dérivé du mot tarlais, et qui désigne une personne d’abord niaise puis par association volontairement injurieuse, aux homosexuels ainsi qu’aux hommes jugés « faibles ».
108. Trav. : diminutif méprisant de travesti affectant soit des attitudes de femmes, soit leurs vêtements.
109. Travelo : apocope de travesti.
110. Travesti : personne qui s’habille avec les vêtements du sexe opposé pour en prendre l’apparence.
111. Truqueur : (Argot) Faux homosexuel qui fait chanter les vrais ou les vole à leur domicile.
112. Unisexuel : terme ancien relatif à l'homosexualité ; homosexuel.
113. Virer sa cuti : changer radicalement d’opinion, de conviction, de conduite, d’orientation sexuelle.

L'homosexualité féminine

1. Bréhaigne :
2. Coniste : adepte du con. (antonyme. Anticoniste).
   
3. Lesbienne : femme homosexuelle.
4. Lesbos : qualificatif méprisant ou familier pour qualifier l’homosexualité féminine.
5. Rivette : L’affaire de la Religieuse de Rivette (1965-1967)
6. Broute-gazon.
7. Broute-minou
8. Fem : (Argot) Lesbienne adoptant les codes vestimentaires féminins
9. gougnote : subst. fém. fam. : femme ou fille qui abuse des personnes de son sexe, d'où le verbe gougnotter.
   
10. Gouine : lesbienne.
11. Vrille, lesbienne qui, comme une tarière creuse les intimités de sa partenaires.

L'homosexualité par les noms propres

La mythologie fut une grande pourvoyeuse de pratiques dites déviantes que seuls les Dieux ou les demis-dieux pouvaient vivre sans trop de risque mais il y a aussi des personnages historiques dont l'homosexualité était tellement de notoriété publique qu'elle en est devenue la quasi définition.

1. Télamon : synonyme d'atlante (variante masculine de cariatide supportant comme Atlas un entablement sur sa tête).
2. Saphiste, ou relation saphique désignant la sexualité entre femmes à l'instar de Sapho
3. Uraniste : issu de l’allemand Uranismus, mot créé par Karl Heinrich Ulrichs, (1825-1895) qui désignera l’homosexualité jusqu’au début du XXe siècle.
4. Ganymède : Selon l’Iliade, il est réputé être le plus beau des mortels c’est ce qui fit succomber Zeus pour en faire son amant.
5. Hermaphrodite : ambivalent, qui possède les caractéristiques des deux sexes.
6. Les socratiques,
7. Evêque de Clogher : procès à scandale qui impliqua en 1822 en évêque anglican et un soldat anglais ayant suffisamment de retentissement pour que Stendhal et d'autres auteurs contemporains de cette époque
8. Bathylle : jeune homme de Samos, remarquable par sa beauté, fut aimé de Polycrate de Samos, qui lui éleva une statue et d'Anacréon, qui le chanta dans ses vers
9. Antinoüs : amant d'Alexandre le grand
   

Organisation :

1. La péjoration peut désigner le sexe que l’on veut dénoncer ou déconsidérer en l’associant à l’autre sexe dit faible ou de reprocher à l’un de ces détenteur du sexe de ne pas être capable de tenir le sien.
2. Ca peut être un corps d’armée, de métier, de sport, d’esprit de club
3. Une péjoration animalière
4. A une pathologie

Aucune sexualité n’aura autant été désignée, fait autant jaser, fantasmer. Après en avoir soufferts on peut bien en rire et puis tout cela, c’est aussi de la poésie...

Alain Cabello-Mosnier mardi 20 juin 2017, Paris.