⏏ D’ailleurs
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- Amensal n'est pas amant sale
Mais âme en salle est Amensal
Viens boire à mon verre
Et en amont, boire à mes vers
J’aime la somptuosité de vos corbeaux
Gracieuses zézettes
Ces formes concrètes de suspensions vertigineuses
Des balanciers débiles, des arroseurs de modèles à genoux
Des poires en noires formes
Des gousses d’outrances
Des espérances sans retours
Je me faufile dans l’erreur de ces jardins
Je m’y enfuit tout en y restant toujours
Je reste plaqué au cul du vivant et de ses zanni d'aigreurs
Offres-moi tes constituants charnels
Posés sur et en moi
Tu as les yeux d'un cognac brun au fond d'un grand verre de prudence
Danses, danses pour moi
Montres-moi ces dents heureuses
Ces cris d’escomptes sur les chagrins à venir
Et s’ils ne devaient pas venir
C’est bien alors la preuve que tu seras mort trop tôt
Comme quoi, la mort fait partie de la vie puisqu'elle la termine
mais elle l’enchante aussi.
Des danseurs noirs comme des bambous dont les feuilles sont des lèvres offertes au vent et au soleil de l'espoir.
Voilà ce que tu es jeunesse impudente dont je ne fais que railler les infinis
Je lui ai dis qu'il était bon à enfermer, alors que je voulais lui dire qu'il était beau à enfermer. Même cruel je l'aurais aimé.
Même absent je l’aurais attendu
D’ailleurs, n’est-ce pas ce que je viens de faire ?
Une vie pour rien, une vie pour toi
à t’imaginer me faisant sentir la lavande au bout de tes doigts
A caresser ici la rose ou là l'orgueil
A baiser ta main comme on attend un passé
Et rire pour toi comme un fond marin
Regardes-moi en mes états de poussière
Parfaitement anéanti
On a du mal à imaginer que ça ait pu écrire
Tu sais ce que disait Nicolas Andry en 1741 des culs ?
“Deux demis sphères médiocrement espacées”
A ces médiocres espaces ce que j’aurais pu respirer
Bouffer vos genêts
vos sages pâmoisons de borniers
Caresser vos trous en creusant le-mien
En tout cas, ce qui m’a enchanté
C’est que même même mort mes amis, nous ne puerons jamais autant qu’eux.
Oh mes salops, que de décès dans la fente de vos jours
Carabin éversifs au trou harpé et gras par-dessus le marché
Ces glaçures de lochies conculquées de baisés
Le souvenir de vos laines me tiendra chaud jusqu’à la fin des temps
Adieu mystérieux singes, gens de partout.
Adieu langues
Bourses coalescentes
Baisés profonds aux abysses de triton
Herbes mouillées, ascidies de buveurs
tuniciers de fins de soirée que l'on décalottait sous une porte cochère à Paris
Adieu gravières, adieu Tuileries où il y eu plus de pipes que de rats
Adieu gens des nus
Si vrai l'homme que faux jamais ne sera autrement que relais d'amour
24/0/18