Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
6 juillet 2018

Un poème latin de Karl Heinrich Ulrichs et sa traduction inédite en français.

Poèmes de Karl Heinrich Ulrichs (1825-1895) traduit en français par Luc Roger

"La villa royale de Berg (Cupressi, 5)

 

La vague murmure en chantant, résonne et en battant les berges s'en revient aux rives incurvées avec un chant léger.

L'onde murmure "Sois en paix". "Repose-toi", sussure la vague légère.

Peut-être est-ce pour toi qu'elle verse ses doux murmures?

L'écume blanche résonnante s'insinue lentement avec des couronnes ondulantes, chantant le sommeil silencieux et la douce torpeur.

Le lac reste immobile, resplendissant depuis les cimes, teint de la couleur du ciel, cachant derrière un voile céruléen de mystérieux silences.

Une naïade toute mouillée ondoie dans le lac et chante dans l'onde fluide: "Ici se trouve la paix." Et la vague chante: "Viens! As-tu entendu? « Partons! 

Ici la porte de l'oubli du Léthé s'ouvre à ton coeur.

Ici au-dessous des eaux est la voie.  Tu as entendu.

Les flots t'ont servi de vaisseau vers la liberté."

 

PUIS :

Castellum Hohenschwangau est le septième poème de Cupressi. Carmina in memoriam Ludovici II regis Bavariae, un petit recueil de poèmes rédigés en latin que son auteur Karl Heinrich Ulrichs publia à Berlin en 1887 en hommage et à la mémoire de Louis II de Bavière.

Castellum Hohenschwangau.

 

In penetrale tuum penetrant sceptrumque paternum

Extorquent tibi, Rex, manibus. Qui sceptra gerebat,

Qui modo cinctus erat diademate, cingit eundem

Nunc vigilum sepes. Tua corda fidelia cuncta

Eripuere tibi. Quo prostravere frementem!

Nescit septa pati sentitque latentia frena.

"Jam captivus ero ? Torquent mihi sub juga collum ?

Me credunt, me, frena pati ? Docilem fore sperant ?"

Frenduit in dentes, expalluit ingemuitque.

Tunc gemitus omnes quassato pectore claudit.

"Non erit ulla mihi, non erit ulla salus ?

Traduction française par Luc Roger :

"Château de Hohenschwangau

Ils ont pénétré dans ton intimité la plus secrète et t'ont arraché le sceptre paternel des mains, ô roi.
Celui qui soutenait le royaume, celui qui était ceint du diadème est à présent emprisonné par une foule de gardiens. Ils t'ont privé de tous les coeurs qui t'avaient juré fidélité.
De quelle manière ont-ils abattu ton corps frémissant!
Il ne peut pas supporter les barrières et perçoit les chaînes cachées.
"Alors je serai prisonnier ? Est-ce qu'ils forcent mon cou à passer sous le joug ? Espèrent-ils que je serai docile ?"
 Il claque des dents, pâlit et gémit. Et tous ces gémissements secouent sa poitrine tourmentée:
 "N'y aura-t-il pour moi...,  n'y aura-t-il vraiment pas de salut pour moi ?"

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
Publicité
POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
  • Blog de Poésies LGBT(PIQ+) ouvert aux poètes gays & poétesses connu-es, débutant-es ou anonymes, trans, putes, mais dans une dynamique homosexuelle. Donc si vous voulez partager un des-vôtres 01 42 59 79 36 poesies.queer@gmail.com Alain Cabello-Mosnier
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 62 503
Pages
Archives
Publicité