Les hippies du capitalisme

Les grandes surfaces sont devenues des Temples de la consommation déroulant leur rayons longs comme des dreadlocks à des consommateurs devenus les hippies du capitalisme.

Ils se pressaient alors dans des hall qui hurlaient motu proprio l’espérance d'une vie meilleure, ils savaient combien la liturgie du marketing leur mentait mais ils avait trop besoin de foi, fut-elle fausse.

Donc voilà, ses nouveaux brahmanes priaient un dieu matériel auquel il tentaient de donner corps comme pour conjurer le désespoir de ceux qui avaient cru en une kyrielle de déités qu'ils n'avaient jamais vu.

Le pécher est aux adultes ce que la bêtise est aux enfants, quelque chose qu'il ne fallait surtout pas faire mais qu'on faisait tout-de-même, la mort dans l'âme ou ce que l'on pensait être sans l'âme faisant office de culpabilité. "On ne recommencerait pas" avant que la promesse, certes aussi forte que le plaisir que l'on en avait tiré, ne devienne le souvenir coupable de ce qui avait été fait et ne se défausse sur la tentation.

Les plaisirs anciens se transformaient en honte nouvelle comme un malaise diffus pour avoir fait le mauvais choix qu'un instant avant on avait choisi de faire avant de le regretter ardemment mais sur un temps très court, celui qui suffit à l'inconscient pour oublier ce dont il adore se rappeler lorsqu'il y revient. C'était souvenir d'un bon moment noyée dans la culpabilité des mauvais.