J'ai vu dans le jardin les écailles d'un laurier rose se faufiler dans la nuit comme un dragon charmant.
Chaque année, il pondait quatre œufs, chacun correspondait à une saison, une seule et unique saison.
La coquille rousse demandait toute une année pour créer rien qu'un tout petit automne. C'était celui qui demandait le plus de travail, car chaque feuille qui tombait répondait aux injonctions tatillonnes d'une horloge doublée d'automate chargé de bouger et de choir, de choir et de voler au sol sans que l'on ai pu deviner de mains habilles.
La blanche se forgeait d'hiver, et chaque flocon y était finement ciselé au discret guilloché d'étoiles niellés des gris les plus rares.
Le printemps se fendait d'émaux cloisonnés entre des murets d'Irlande et des bleus menteurs.
Puis l'été, presque transparent tant il était chaud explosait de fleurs et d'arbres qui se mêlaient au nid.