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POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi

4 avril 2023

Si vous avez des poèmes LGBT à nous faire parvenir, c'est ici

CECI EST UN ENTÊTE, PAS LE DERNIER POST : c'est juste pour vous dire que, si vous avez des poèmes LGBT à nous faire parvenir, envoyez-les sur poesies.queer@gmail.comEn + de l'espace vidéo sur lequel j'enregistre de la poésie LGBTQI+ " https://vimeo.com/poesiesqueers...
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21 avril 2024

Oh le maudit chagrin

13 avril 2024

Trente jours que tu es partie

Petit poème sans prétention pour commémorer le mois de décès de ma mère survenue, le 14 mars 2024 à 0:34, c'est-à-dire dans quelques heures ce soir.

Dans tes bras de mère défunte
je dépose ce cœur sanglant,
le bouquet de douces empruntes,
de mes lèvres, pour toi maman

 

Trente jours que tu es partie,
tout un long mois sans tes baisers,
sur toi ma peine se blottie,
sans trouver à se consoler

Je pense à toi chaque jour.
Alain, ce fils dans les bras duquel tu es morte.

 

22 mars 2024

Un torse sous sa chemise

Synopsis : un ami veut passer me voir afin de me soutenir dans mon deuil, pourtant je refuse parce que je sais qu'il ne pourra pas s'empêcher de vouloir me baiser malgré l'instant terrible. Je lui explique que je veux profiter de cette distance pour me couper définitivement de lui, qu'il n'est, ni bon ami, ni bon amant. Ce qui m'a fasciné dans ce montage, c'est justement la permanence de l'éros jusque dans le thanatos consignée dans la poésie. Je pleure et pourtant, j'ai envi qu'il me possède sans vergogne malgré mes sanglots tout en le lui refusant.
Techniquement je me suis astreint toutes les deux strophes à donner une sonorité de rimes dont la réponse change de genre. Je me suis aussi complu à l'un de mes traits favoris, parler de sexe en 2024 dans une forme classique, presque désuète tant le corps conserve quelque chose d'aussi irrésistiblement jeune par la naissance qu'incontestablement vieux par ses origines.

 

Le plus cher de mes vœux ? Ma nuit sans tes étoiles,
jamais je ne pourrais revivre tes octrois,
ton torse en chemise couvert par sa grand voile,
tes bouées de tétons jetées si prêt de moi


Je ne saurais passer de la mort à l'Amour,
sentir en même temps tes satanés cap Horn,
où couleront mes pleurs à la traîné
macroure,
et le mythe arc-en-ciel fait du sang des licornes


Le temps suspendu de ma mère décédée,
ne me fait rien vouloir de cet homme qui vient
Brillantes de sueurs, tes laves émaillées,
ne me lieraient qu'à leur losange d'Arlequin


Ce crime à châtier qu'il te faut mettre au fer,
livrant tes amants nus aux pieds de tes remparts,
de tes
gemmes de pins il me faut me défaire,
et laisser se fermer leurs incises de
cares
 

Je renonce à tes yeux, à tes cheveux d'épeautre
N'ayant été ni bon ami ni bon amant,
je saurais me passer et de l'un et de l'autre
corps et encor, toi, moi, aux cris des cormorans
 

Tes caresses valaient bien moins que jeu de jass,
tant tu jouais quand je ne faisais que souffrir
Tes succins baisers qui jamais vraiment n'embrassent,
eurent raison de moi mais pas de mes soupires
 

Là j'aurais aimé de retour du cimetière,
que mes larmes d'en haut croisent celles d'en bas,
tes laits d'étuves aux sordides aigrières,
et sentir mes baisers dans ton cul noir et gras


Je ne me dérobe qu'à l'astre sans lueur
de tes rutes faits de précipités d'orgueils
J'étais la gravure gay de ton livre d'heures,
celle qui brisée de licence, embouche et treuille


Je ne suis plus qu'un gars fait de deuils et d'ordures
Je pleure et je bande, je refuse la mort,
j'appelle la vie et ta raie rousse d'aiglures
à la mâchoire de loup couleur d'aigremort

 

Terminé le 22 mars 2024 par A.C-M, Clermont-Ferrand
 

 

 

14 mars 2024

Quelques larmes sur ma mère

Ma mère vers 1963.

Ma mère vers 1963.

Poème dédié à la mort de ma mère, Lucette Cabello-Mosnier survenue ce matin jeudi 14 mars 2024, dans mes bras à 0:34.
Je vécu cinq interminables et merveilleux jours à assister impuissant à son agonie, et comme strictement personne ne vint me voir (seuls défilaient les soignants), qu'aucune épaule ne s'approcha telle un astre pour que s'y repose ma joue, que jamais le téléphone ne sonna (à part la litanie des SMS), j'eus le temps d'écrire entre _deux soins mais mille baisers et caresses_, ces quelques vers.
Je ne quittais plus son lit, et mon pied qui venait parfois se poser en dehors de sa couette fleurie me faisait penser à des narvals immortalisés dans ces vers.

 

 

Ce cœur véritable qui restait d'autrefois
tout ardent et triste comme le mien naguère,
n'avait semblable au tien pour simple et seule loi,
que le goût de l'Amour et des fruits de la terre
 

Impuissant, j'observais ton naufrage naval,
dans l'écume des mers qui nourrissait mes pleurs
De ton lit surgissaient de magiques narvals,
dont les corps enlacés mourraient parmi les fleurs
 

J'ai clos par un baiser tes brisures d'espoirs,
qui s'en allaient au vent d'une âme taciturne
Mon corps se balançait tel un grand encensoir,
sur tes lèvres blanchies dont je refermais l'urne

Que ton esprit s'en aille et jamais ne revienne,
que se brise ma voix à penser à nos vies
Tout nous renvoie mêlés à la terre de Sienne,
à ce théâtre fait de viles comédies
 

Montres-toi à la nuit, dès la tombée du jour,
pareil à ce muguet aux clochettes d'étoiles,
j'arroserai ton ciel de mes larmes d'Amour,
jusqu'à ce qu'au matin ton visage se voile


 

 

Pour toi maman.
par A.C-M, Clermont-Ferrand

 

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14 mars 2024

Rien que du sang d'étoiles

Poème dédié à la mort de ma mère, Lucette Cabello-Mosnier survenue ce matin à 0:34 jeudi 14 mars 2024, dans mes bras et je peux vous assurer que c'est quelque chose que de voir expirer celle qui veilla sur vos jours.

 

C'est du sang d'étoiles, une nuit de décembre,
qui roula sur ma joue, ensanglantée et bleue
Ma mère avait rejoint, par le port de sa chambre
la cité éternelle des princes, des gueues
 

D'un souffrant clin de ciel, je vis périr ses songes
le dernier susurra,
« me voici toute en vous,
dans le bois des forêts, le cerfeuil et l'
oronge,
je suis parmi le gui, et vos rameaux de houx »


Un cosmos infernal s'appaira dans ma bouche,
je ne voulais rien voir, je secouais la tête,
dis maman, s'il te plaît, lèves-toi de ta couche,
mais la vie reprenait, ce qu'à tous elle prête
 

« Pourquoi t'es-tu glissée dans ce mythe, bravache ?
alors que nous voulions, contre nous te garder ?
Maman que fais-tu donc de ce cœur qu'on m'arrache,

entends mes sanglots plòirs sur tes yeux refermés »


Eut-elle vu les miens brisés comme un empire,
venir s'effondrer sur d'antiques acropoles,
sa mort n’appellera jamais que des soupires,
sur ce monde passé que mes larmes désolent


Put-elle renoncer à ses d'évanescences ?
lorsque dieux et elfes s'en allaient chuchotants
« C'est seuls que vous vivrez rebours et dénaissance »
Sa peau de cerisier laissa passer le vent
 

Moi qui craignait qu'on ne la jette avec les anges,
dans la livor mortis d'une voûte céleste,
parmi les étoiles d'un panier de citranges,
une Vénus puissante, étouffée par sa ceste

 

Mon chagrin fut si fort et ma peine si grande
que des gouffres s'ouvraient sous chacun de mes pas
Jamais je ne verrai d'aussi immenses landes
pourrais-je en sortir, que je ne le voudrais pas

 

 

mardi 30 janvier 2024
par A.C-M,

Si pour toi je renoncerais à tout
jamais pour tout je ne renoncerais à toi

 

Ma mère et moi sur la place de Jaulde à noël 2023.

Ma mère et moi sur la place de Jaulde à noël 2023.

12 février 2024

𝘓𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴

 

𝘓𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘰𝘮𝘣𝘦𝘯𝘵, 𝘰𝘯 𝘥𝘪𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘭'𝘩𝘪𝘷𝘦𝘳,
𝘘𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘢𝘳𝘣𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘤𝘩𝘰𝘪𝘵, 𝘰𝘯 𝘥𝘪𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵,
𝘲𝘶'𝘶𝘯 𝘏𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘥𝘦𝘤𝘦𝘥𝘦, 𝘦𝘵 𝘭'𝘰𝘯 𝘢𝘤𝘤𝘶𝘴𝘦 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘳𝘵,
𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘤𝘦 𝘯'𝘦𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘯𝘪 𝘭'𝘩𝘪𝘷𝘦𝘳, 𝘯𝘪 𝘭𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵, 𝘯𝘪 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘳𝘵,
𝘢𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪, 𝘴𝘪 𝘭𝘰𝘪𝘯 𝘭'𝘶𝘯 𝘥𝘦 𝘭'𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦, 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴-𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘵𝘰𝘮𝘣𝘦𝘴 ?

 


dimanche 11 févier 2024
par A.C-M, Paris
Avec ma mère qui, cheveux blancs, s'avance seule dans la neige en direction de ses derniers flocons, je n'ai jamais eu autant besoin de me réfugier dans la poésie homosexuelle, j'ai besoin des hommes, de leur chaleur, fut-elle fugace et réservée à mon imagination.

 

12 février 2024

Faut-il à nous vaincre nous aimer sans mesure

Alexandrin hémistiché allant par couple de rimes dont le premier ver est féminin, le second, masculin.
Ce qui m'a amusé dans ce travail, ce fut de chercher des vers à la sonorité identique mais permettant d'obtenir un genre différent à la ligne suivante.

 Synopsis : deux garçons visiblement amants s'attirent et se repoussent perpétuellement ; le plus poète des deux se désole de son comportement et lui adresse par ces vers l'impérieuse victoire du temps sur ceux qui ne font que passer. Vouloir en baiser douze ne vaut pas d'en aimer qu'un.
 

Faut-il à nous vaincre nous aimer sans mesure,
vouloir le temps qui passe et nos toits dans l'azur
Jamais par nos peaux nues nous ne sauront prédire,
le monde de demain qui nous verra partir

Tu es mon blond espoir, zélateur angélite
mais nous nous querellons de nadir en zénith
Aimons-nous maintenant, la bouche comme noe
salivant au soleil, nos tétons pour mégots

Profitons de l'instant, tu sais, la vie se cueille,
pareil à ce récif, tu es mon tendre écueil,
sur tes pailles de peau, où pourrissaient les moures,
nos corps magnétiques se foutaient de l'Amour

Tu te développes, hirsute et sans prudence
et voilà qu'entre nous, ça part dans tous les sens
Alors, dans cette lutte aux manades d'alurs,
faut-il à nous vaincre nous aimer sans mesure


 

dimanche 11 févier 2024
par A.C-M, Paris

 

27 janvier 2024

Connaissez-vous la forme poétique du ghazel ?

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Le ghazel est un mot masculin emprunté à l’arabe « razalu » qui désigne des propos galants, sachant que l’ancien provençal « gazel » est une sorte de causerie.

Dans la littérature persane le ghazel désigne une courte pièce de vers, de forme rigoureuse, réservée au lyrisme personnel et à la poésie galante. Je prends ma source sur http://unmotparjour.fr/ghazel, alors, à vos ghazels, bourrus et octaviens sans compter que pour l'illustrer, je vous en ai mis une belle.

 

21 janvier 2024

Hommage au poète homosexuel Georges Adamovitch 1892-1972 (RU)

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Voilà, j'ajoute cette petite biographie du poète Russe ‒ Georges Adamovitch 1892-1972 (RU) à la longue liste à présent des homosexuel.les ayant traversé l'histoire de la littérature jusqu'à ce site destiné à ce qu'on ne les oubli pas.
    L'auteur « n’avait vraiment que deux passions dans sa vie : la poésie et les marins français »... Oh oh vous ne croyez que je ne le vois pas votre petit œil humide et turpide ? Vous pensez vraiment que c'est moi, petit être de douceur qui ai commencé à croquer le marmot à peine réveillé ? Vous voulez vraiment vendre la peau d'un Bisounours avant de l’avoir sobrement baisé ? Et bien non, c'était une anecdote de première main (et peut-être pas seulement les mains) racontée par Adamovitch lui-même à Jurij Ivask (1907-1986) en 1960, reprise par Nabokov (1899-1977).

 

15 janvier 2024

La polysyndète ou figure de style délicieusement poétique...

Polysyndète - Wikipédia

La polysyndète (substantif féminin), du grec poly (" plusieurs "), syn (" ensemble ") et dète (" lié ") est une figure de style reposant sur un mode de liaison consistant à mettre une conjonction de coordination au début de chacun des membres de la (ou des) phrase(s) formant une énumération, le plus souvent alors qu'elle n'y est pas nécessaire.

http://wikipedia.org

 

17 décembre 2023

𝙴𝚡𝚌𝚎𝚕𝚕𝚎𝚗𝚝𝚎𝚜 𝚏𝚎𝚝𝚎𝚜 𝚍𝚞 𝚗𝚘𝚞𝚟𝚎𝚕 𝚊𝚗𝚐𝚎

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Je vous souhaites d'excellentes fêtes du nouvel ange, plumes et vers à foison, j'embrasse mes amies lesbiennes (que serions-nous, nous les gays, sans vous, femmes ultimes ?), les bi (qui permettent à la sexualité de changer de saisons), les trans (ô pur ADN communautaire - avec la fonte de votre être de glace, naît le printemps de votre nouvelle identité), j'embrasse aussi mes poètes homos lutinisés au service de la poésie et même mes petits hétéros-dynamiques qui se sont parfois fendu-es de compositions homosexuelles.

408806097_266867826370275_6330799811224494517_nJe ne veux pas nous souhaiter encore plus de vœux que les autres, ou pire, que tout ce que nous désirons pour 2024 se réalise, nous n'en ferions de la merde.

Écrivez juste les étoiles de demain et même si vous n'êtes qu'un petit morceau de la nuit, que personne plus jamais ne se souvient de votre Être subtil, oublié dans le cosmos, comment pourriez-vous vous en plaindre ? Car, les gens connus ne sont-ils pas souvent mal aimé ? Je ne vous souhaite même pas de nouveaux recueils, et si vous en publiez un, ne le faites que parce que vous avez de nouveaux poèmes, mais n'inversez jamais le processus, n'écrivez rien pour l'hubris de la publication.

 

 

 

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Bonnes fêtes du nouvel ange aux LGBTQI+ incarcéré.es dans le monde, brimées ou assassinées en 2023

- Edwin Chiloba, 25 (Kenya)
- Le magistrat LGBT non-binaire Jésus Ociel Baena (Mexique)
- Le danseur noir et gay, O'Shae Sibley (New York)
- Amber McLaughlin (trans)
- Brianna Michelle Taylor Ghey transgenre britannique de Birchwood
et pleins d'autres

 

J'embrasse enfin la vie qui se vit et ma mère qui se meurt...

𝓐𝓵𝓪𝓲𝓷 𝓒𝓪𝓫𝓮𝓵𝓵𝓸-𝓜𝓸𝓼𝓷𝓲𝓮𝓻

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15 décembre 2023

Je recherche des noms de poétesses et de poètes

L'alexandrin dans Asterix

Je recherche des noms de poétesses et de poètes trans pour le site http://poesiesqueer.canalblog.com
Et si vous en êtes une ou un, même si vous n'êtes pas connu-es, je dirais même mieux, surtout si vous n'êtes pas connu-es, je suis preneur. Alors, à vos identités poétiques.

18 novembre 2023

« On ne lit pas, ni écrit de la poésie, parce que

Le cercle des poètes disparus

   « On ne lit pas, ni écrit de la poésie, parce que c’est joli. On lit et écrit de la poésie car on fait partie de l’humanité. Et l’humanité est faite de passion. La médecine, le droit, le commerce sont nécessaires pour assurer la vie, mais la poésie, la beauté, la romance, l’amour, c’est pour ça qu’on vit.»

   Tom Shulman, Le cercle des poètes disparus.
Perso je ne veux rien, rien qui puisse exiger une quelconque éternité.

   Voilà, c'était le post du samedi.
17 novembre 2023

J'essayerai de faire un papier sur ce poète

J'essayerai de faire un papier sur ce poète trans, perso, j'adore le sourire qui transparait jusque dans sa voix. Vous pouvez le retrouver sur la page de Têtu. Il s'appelle Hugo Amour.

 

 

17 novembre 2023

 

16 novembre 2023

Pinkwashing made in Tiktok

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J'ai créé un compte chez les connards de Tiktok (Facebook, X, Tumblr, c'est la même soupe) car, même si cette engeance marketing affiche sans vergogne les couleurs LGBT, n'oublions pas que toutes ces entreprises chinoises sont sous la coupe d'un pouvoir discrétionnaire qui vient d'annoncer la fermeture du Centre LGBT de Pékin en 2023.

Donc pour moi ça reste une forme de contestation, s'ils lavent rose c'est avec le sang des Ouïgours. Le petit plaisir du jour c'est que le Président américain Joe Biden a reçu hier, mercredi 15 novembre 2023 son homologue Xi Jinping et, je ne m'attendais absolument pas à ça mais le bonhomme l'a rien moins qualifié que de "dictateur". Alors franchement, si je peux infiltrer mon spermatique venin jusque dans les rouages du parti communiste chinois, pas question que je m'en prive.
https://www.tiktok.com/@poesie_lgbtq

 

 

14 novembre 2023

Poème homosexuel de Jean Sénac (1926-1973)

Jean Sénac (1926-1973) assassiné à Alger le 30 août 1973 (sans que l'affaire ne soit élucidée). Poème gay tiré de Leçons d'Edgard.

 

Simplement un instant

Simplement un instant pouvoir poser ma tête
Sur ton cœur et penser que tout n’est pas si vain,
Et me réconciliant avec des joies honnêtes,
Oublier que l’amour trompe plus que le vin.

Approcher lentement mon désir de tes lèvres,
Les effleurer, garder ton haleine sur moi,
Agrandir ta pupille au-delà de la fièvre
Et que ton œil si grand soudain paraisse étroit.

Tu fuis, ta gentillesse est nerveuse et complice
De mon geste qui donne à ta peau son éclat.
Tous les ruisseaux du Sud ont couru sur tes cuisses
Et l’ongle de la mer a lacéré tes bras.

Poulain des sables francs, tu mords et tu rutiles,
Tu gambades, naïf aux rires de copeaux,
Ton corps est ce long golfe où la raison s’exile,
O toi qui ris lorsque je dis que tu es beau !

L’aube va se lever avec ses coups de pioche,
Chacun de son côté s’enchaîne à son travail,
Mais moi je porterai ton regard d’eau de roche,
Et toi, garderas-tu ma main sous ton chandail ?

Tu reviens de la mer avec des cicatrices
Au genou. Saoul de sel et de soleil tu fonds.
Après cette journée d'absence ta voix crisse,
Ton visage m'échappe et gagne les grands fonds.

Dans le car tu mettais ta tête sur les cuisses
D'une fille légère. Oh, ne raconte plus
Ces histoires d'enfant que les Grâces ravissent !
Je suis jaloux. Tes mots dans mon cour font du pus.

Cybèle pour Atys brûlait d'un feu néfaste.
Ainsi l'amour connaît la misère et le faste,
L'âme quitte les bords où fleurit le lilas.

J'essaie de retenir une mémoire verte.
J'étouffe tes rumeurs, ô monstre, dans mes bras
Et je m'égare au point de désirer ta perte !

Je crois te retenir immobile. Tu dors.
Je marche émerveillé dans les jours de la face.
Je dénombre les lieux où bientôt la grimace
Viendra nous rappeler la misère et la mon. {ici le ver est étrange, il faudra que je le corrobore avec le livre}

Je souffre. Je voudrais qu'un instant tout s'arrête.
Que ce sommeil de loup soit ta cire et ton vol,
Que rien ne se délie, et des cheveux au col.
Que plus jamais ne bouge un trait de cette tête.

Nous sommes sans répit de seconde en seconde
Un homme différent dont l'honneur s'amollit,
Étranger au suivant, un horizon sans lit.
Notre nom seul échappe à cette obscure ronde.

Ainsi demain déjà le pli de tes narines
Aura tourné, ta joue aura bosses ou creux.
Imperceptiblement le temps refait nos yeux.
En te mieux connaissant, tout cela je devine.

Oh non ! Pouvoir ici fixer ta force intacte
D'un geste ! Il suffirait d'un artiste assassin
Pour arrêter le cours féroce et les essaims
De Dieu qui font leur miel avec nos moindres actes.

Je n'ai pu demeurer loin de toi pour ta fête.
Avant-hier je t'ai dit : «Adieu. Séparons-nous.
Mon amour est trop grand. Ce n'est qu'une amusette
Pour toi, je le sens bien quoique mon cour soit fou. »

J'ai pleuré, j'ai traîné deux nuits mon imposture
En suppliant le ciel de casser ma fureur.
Ta gentillesse au fond de ma détresse dure.
Mon oreille n'entend qu'un nom, qu'une rumeur.

« C'est fini ? Au revoir ! » Désinvolte, tu siffles.
Ta richesse m'accable et ta gaieté me gifle.
Dans l'exil des néons ton ombre me soutient.

Capricieux amour ! Sans que tu m'aperçoives
Je te mange des yeux, te souhaite du bien,
Tandis qu'avec tes compagnons tu fais le zouave.

 

 

10 novembre 2023

Poème lesbien de 1178

 

« Ces dames ont inventé un jeu :
Avec deux bouts de bêtises, elles ne font rien;
Elles frappent cercueil contre cercueil,
Sans tisonnier pour remuer leur feu.
Elles ne jouent pas à « se chatouiller le ventre »,
Mais joindre bouclier à bouclier sans lance.
Elles n’ont pas d’intérêt pour un faisceau dans leurs écailles,
Ni une poignée dans leur moule.
Hors de l'eau, elles pêchent le turbot
Et elles n'ont pas besoin d'une canne.
Elles ne s'embêtent pas avec un pilon dans leur mortier
Ni un pivot pour leur bascule. »

 

Je le tire de https://blog.potate.space/homosexualite-europe-medievale

 

 

4 novembre 2023

▌Si je n'ai pas voulu exister à mon époque, ce

Si je n'ai pas voulu exister à mon époque, ce n'est pas pour que vous me fassiez exister à là-vôtre. Ras-le-bol des prédateurs du livre, dans mille ans, point mes livres ne devront émerger. Je ne suis pas une perle que l'on découvre et mon oeuvre n'est pas pour les étales de vos librairies. Laissez-moi dans l'océan de mes écrits, accroché aux petits écueils de mes mots et que mer et mort m'emporte, et et que mer et mort me fige, loin du fracas de l'orgueil, de la vanité des écrivains.
_ Oh regardes papa un petit pédé qui flotte ?
_ Ah, ce n'est qu'un poète qui ne servait à rien, vois combien l'océan le reprend déjà ; allez, termine toute la bibliothèque parfaitement bien rangée de ta
clémentine, dévore là jusqu'au dernier volume cousu de fil blanc.
Alors petit putois à l'éternelle prudence, toi qui jamais ne connu quoi que ce soit du monde où tu vécu ? Qu'as-tu gardé ?
_ J'ai gardé ce que je laisse et ce que je laisse, je ne le laisse à personne, pas plus qu'à moi-même.
_ Qu'aimerais-tu que l'on dise de toi ?
_ De préférence, rien, fermez votre gueule mais si vous ne pouvez pas vous en empêcher : bravo pour ton incandescence, pour avoir brûlé si fort et si seul en accompagnant les simagrées du temps ; et n'oubliez pas, de toute mon existence, je n'eus ni ami, ni amant, ni Amour. Personne n'a pu ne serait-ce que s'en approcher. Vous ne fûtes que de brèves rencontres, de piètres fulgurances, et si je vous ai parfois, plus baisé que personne ne m'aura baisé, vous ne serez là que le porteur d'un secret que vous ignorez vous-même.

1 novembre 2023

Joseph Lavallée (1747-1816)

Couronne de laurier lgbt aux cuoleurs de la gay-pride, travaillée par Alain Cabello-Mosnier

Ca vous dirait l'histoire d'un marquis pédé dénoncé à l'autorité du roi de France par sa propre famille, faisant de lui, le seul poète gay (mais j'en trouverais peut-être d'autres), à avoir été jeté à la Bastille pour homosexualitré ? Et si par extraordinaire vous me disiez que vous vous en branlez, cela me procurerait un tel plaisir que je ne pourrais que vous le pardonner, tant vous restez beaux à le faire.
Le garçon reniera, armes et marquisat, pour devenir un roturier publiant de la poésie légère (et en plus il était dans l'armée). Jeune homme, je nomme : Joseph Lavallée (1747-1816).

 

31 octobre 2023

▌La perle est ce muguet des mersque nous offrent

 

La perle est ce muguet des mers
que nous offrent les océans.
Le givre pale d'un étang
figé de blanc, glacé d'aubert

 

31 octobre 2023

Voici un poème homosexuel en français sur un

 

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Voici un poème homosexuel en français sur un vampire pour halloween....

⏏ Odes, par le Vampire Hybrizein 1/2 - POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi

Dit aussi : L'ode du vampire Il s'agit là d'un poème à complication (terme d'horlogerie qualifiant une montre à mécanismes...

http://poesiesqueer.canalblog.com

 

28 octobre 2023

Héritages LGBTQIA+ et narrations queer dans les institutions patrimoniales

Trouble dans le patrimoine ? Héritages LGBTQIA+ et narrations queer : quel rôle pour les institutions patrimoniales ?

https://institut-du-genre.fr/wp-content/uploads/2023/10/ac-je-ecspat.pdf

Je ne connaissais pas cet Alexandre Klein mais le projet est absolument passionnant. C'est vrais que ce mot de "queer" est devenu un indispensable de la pensée moderne LGBTQI+ parce qu'il déplace le sujet (l'homo) vers l'objet (le queer).

Distinguer le Queer du non queer ce n'est pas seulement une question d'orientation mais de l'accès à cette différenciation pour ceux et celles qui ne s'en réclament pas encore.
Est-ce pertinent ? Bien entendu. En + d'être le chercheur en massage que je suis pour le CFDRM de Paris, j'anime cet espace sur CanalBlog que j'ai justement appelé "poesiesqueers", parce que ça désassemblait les vecteurs critiques et péjoratifs que l'on fait tous par association du type (poésie homosexuelle = poésie pornographique), vers la notion plus mouvante du queer en tant qu'espace moins ciblant, moins spécifiant et donc moins redirigeant, moins requérant je dirai.
Il n'est pas plus intéressant de connaître l'orientation sexuelle ou politique d'un-e artiste, mais le fait de le savoir permet d'affuter le regard que l'on peut avoir sur elle ou lui en changeant la position du prisme. Je parle là de ces personnes hyper célèbres et célébrées dont les attendus inlassablement resservis viennent comme des schèmes inébranlables genre Michel-angelo, immense artiste bla bla, la case hétéro bien évidement cochée par défaut. Le fait qu'il soit hétérosexuel ne change rien à sa position d'ambassadeur de la culture italienne, mais lorsque tu mets en lumière un élément discordant, et que tu t'amuses à le ventiler en dehors de la sphère intellectuelle, là ça coince.

Donc, lorsque le poète et critique littéraire anglais John Addington Symonds (1840-1893) (1840-1993) passes tout cela au peigne fin puis découvre que sa poésie n'est absolument pas adressée à une femme, mais à un homme, et que c'est son neveu qui a modifié le genre de ses poèmes, là, ce sont ces mêmes hétéro de la comédia qui viennent nous reprocher notre acharnement à revendiquer, pour lui, pour nous et pour les autres le terme anglo-américain de woke.


Qu'est-ce que cela dit ?
1. Pour le grand public non directement concerné, pas grand chose tant qu'il évolue dans une société démocratique et moderne. Mais à des époques plus obscurantistes, l'information est de nature à froisser les autorités politiques, religieuses, les conservateurs. Un homme irréprochable dans son art, doit l'être dans ses amours alors que là, cela plaçait soudainement ce référant parmi les invertis, les "malades mentaux" sur la période où l'OMS considérait l'homosexualité comme telle.

2. Pour nous les LGBTQI+ ça nous apporte de l'oxygène et des références auxquelles nous identifier pour revendiquer l'égalité des droits dans une société inclusive.

3. pour la communauté des sachants, ça ouvre un nouveau champs de recherche passionnant. Déjà ça désinvisibilise la personne qui, à son époque a pu souffrir d'ostracisme, et surtout, ça donne une nouvelle perspective à l'œuvre étudiée.
De plus, c'est un indicateur supplémentaire qui ne fait que dévoiler davantage les moyens ultra violents que le patriarcat d'une époque a pu mettre en place pour effacer les étrangers, les femmes et les LGBT.

 

28 octobre 2023

⌛LIVRES de Jean Genet (offerts)

Jean Genet (1910-1986) Romans et poèmes

 

Jean Genet (1910-1986), l'histoire d'un don.

Au sein de mon institut de massage 3 rue Tarbé dans le 17eme je ne fais secret ni des travaux de recherches que je mène sur l'histoire des massages (je ne suis effectivement pas un masseur ordinaire), ni de la poésie gay que je rédige.

Parfois, mais seulement de temps en temps en séance, j'en laisse échapper un de ma bouche silencieuse une coulée de vers. Je trouve beau que naisse de cet Héphaïstos d'absence qu'est tout masseur dans nos imaginaires multiples, puisse à la fois tracer ses mystérieuses runes d'huiles sur des dos alanguis, et se mettre à réciter soudainement le poème d'un homosexuel ou d'une lesbienne, lorsque ce ne sont pas les siens. C'est comme si les deux processus de création se superposaient (massage et littérature sur une seule et unique ligne), que cet espace de repos nous abstrayait momentanément de tout orgueil, de toute volonté de commerce, de flatterie (la personne massée se repose) ; ce n'est là que l'histoire d'une géode fermée qui devait le rester, intacte pour toujours dans sa gangue de terre ; mes mots scintillent dans une nuit qui ne le leurs permet pas d'exister. C'est cela l'im-publication, une nycthéphanie composée de nux (« nuit ») et de phanós (« lumière »), une lumière dans la nuit que l'on empêche.

 

Le vendredi 13 octobre 2023, l'un de mes massés (Jean-Claude L.), est venu avec un livre de Jean Genet (1910-1986) Romans et poèmes dans la pléiade. Cette Maison d'édition, avec les connards de grasset, sont pour moi l'emblème de ce que j'appelle, les arachnides de la littérature. Mais combien ai-je pu avoir d'anecdotes, de retours sur leurs opportunisme d'éditeurs, sur leur passion irréfragable pour l'argent... Je me souviens d'une émission sur France culture lors de laquelle un écrivain raconte sa rencontre avec Françoise Verny (qui avait travaillé chez les deux) faisant un geste de caisse enregistreuse en évoquant le potentiel financier d'un livre.

Les Pléiades, dans la mythologie grecque, sont les sœurs des Hyades, les nymphes des pluies qui sont devenues un groupe d'étoiles, c'est joli à part que chez gallimard, c'est le monde d’Hades qui tombe sur les paupières des ovins qu'ils font exécuter avant de s'emparer des opimes de leur cuir, et c'est là, dans ce petit berceau de la mort qu'il berce une multitude d'écrivains, majoritairement des hommes (la plupart du temps eux-même déjà morts.)
Bien-sûr, lorsque cette engeance décide d'y publier quelqu'un (excusez-moi, je dis juste ce que je pense), elle ne s'embarrasse pas de savoir si l'autrice ou l'auteur n'aurait pas été par hasard végétarien-ne ou végan-e. Imaginez le Mahatma Gandhi bouffant son riz avec ses doigts juste pour ne pas absorber de moucherons, se retrouvant gainé par un cuir de moutons venu de Nouvelle-Zélande ?

Jean Genet ne fut publié presque dès le début chez gallimard que sur intervention de Cocteau, et si le talent fut au rendez-vous, si nombres de ces auteur-es rencontrèrent aussi celui d'une histoire de l'édition _car c'est incontestablement une grande maison_, ce ne sont que les droits d'auteur qu'elle touche qui l'intéresse dans cette prestigieuse et sanguinolente collection, et comme il n'y avait pas eu assez de sang avec le théâtre de Jean Genet, elle récidive avec Romans et poèmes de Jean Genet couvrant six années, de 1942 à 1948.

Après, le cadeau m'a beaucoup ému et je le garderai avec horreur et tendresse, pensant autant à cet homme affable et discret qu'aux animaux qui auront été sacrifiés pour l'aventure, décharnés pour des questions de prestiges, et l'or qu'elle y rajoute ne change rien au désastre. J'ai commencé à le lire, ainsi pourrais-je préciser la page que je lui ai ouverte, mais pas encore insuffisamment constituée.

 

23 octobre 2023

"Le pastillage analo-pénien.", découverte d'une nouvelle pratique sexuelle.

Pour ceux qui ne veulent pas tout lire, il s'agit d'avoir un partenaire allongé sur le ventre avec le sexe non pas en-dessous de lui mais plaqué au sol, en direction de ses jambes et convenablement développé. Le but est de le masturber avec votre raie jusqu'à ce qu'il jouisse. Pour que la sensation du branleur soit optimale, il est préférable d'avoir été généreusement doigté, godé et/ou piné avant afin que l'anus soit plus réceptif.

Vous le savez, je suis poète, masseur et chercheur en massage, mais, le corps a de ses histoires que seule la multiplicité de ses amants peut parfois lui rendre singulière et ce n'est pas par exhibitionnisme que je vous écris ce qui suit, mais par bonté masculine et le bonheur du souvenir, parce que, sincèrement, cette pratique sexuelle m'a ébloui.

Hier soir (dimanche 22 oct) j'ai découverts par hasard (sérendipité de l'érotisme) une nouvelle pratique sexuelle que je ne connaissais pas. En effet, l'un de mes amants s'avère être dentiste, il débarque, me gifle, me crache dessus, me fait lécher ses aisselles et son bel anus sale et délicieux comme un rêve romain que quelqu'un aurait abandonné là. Parfois sa fente était si brune et négligeait des jours anciens qu'une sueur fulverinne venait lustrer les écendrements coupables que seule ma langue, lavandière acharnée, rendait honnête. Quel cul ! même léché il sentait encore le foin et l'automne.

Dimanche donc, l'homme fit son affaire une première fois par les affres profondes de mon bas ventre jusqu'à ce qu'épuisé, il voulu que je le masse un moment (comme à l'accoutumé). Je m'y attelais donc, le nez parfois dans son cul (massage gyroscopique - mes bras courant sans repaires de son dos à ses talons), léchant ici ses pieds, là sa nuque, manipulant ses chairs, détendant ses muscles.
Chemin "faisan", (allongé et sans plumes), je me suis carrément assis sur ses lombaires pour lui malaxer les trapèzes, les scapula puis, les fesses avec mes propres fesses. A partir de là, j'ai basculé mon torse en arrière en me réceptionnant sur les poignets tout en gardant le contact avec sa raie jusqu'à ce que je rencontre son sexe.

Il était allongé sur le ventre, jambes largement écartées, le chibre placé en tension contre son tapis de repos (l'organe semblait furieux), par conséquent, lorsque ma raie est arrivée par terre, j'ai senti d'abord ses testicules (ramassées par un cockring), et enfin son phallus tubulaire et puissant. Là, je me suis mis à lui imposer des va-et-vient masturbatoires (je vous rappelle qu'il vient pour me baiser, je ne fais pas ça à tous mes massés), seulement, comme ma lune avait été outrageusement baisée juste avant sans qu'il y jouisse, elle était encore gonflée et cramoisie, mouillée et surtout ultra sensible, ce qui augmentait ma perception.
C'était la 1ère fois que je ressentais les effets de cet arpentage étrange et rustique, jamais je ne m'y étais livré, il ressemblait à un cheval de trait et moi à son fermier. A un moment, m'écrasant le plus possible et contre le sol et contre son gland, mes allez-et-venues me donnaient presque l'impression qu'il me sodomisait d'un dixième. Mon orifice tout velu de châtain s'accrochait à son extrémité pénienne, et c'était comme si sa petite pomme correspondait avec mes navrures intimes et que d'un coup il eut pu y entrer.

Je lui dis alors que c'était la première fois que j'avais cette impression d'être à la fois putain et amant, la poupée d'une boîte à musique dansant toute seule et que mon corps tout entier s'articulait sur le mécanisme de ses bas-fonds et qu'à cela, son orgasme serait merveilleux s'il survenait. Il me répondit laconiquement :
_ Tu veux que je jouisse ?
La question me surprit tant il aimait après son massage me baiser de nouveau ; me sodomiser deux fois était un leitmotive sur lequel sa virilité ne transigeait pas.
_ Oui, si tu peux y parvenir, ce serait intéressant à vivre...
Je redoublais de va-et-vient sur son bec à gaz, tel un sorcier allumeur de réverbères un jour de sabbat, et quelques longues minutes après, alors que je m'épuisais à ces travaux heureux, pensant qu'il n'y arriverait pas, que ce n'était là qu'un moment que j’empruntais à son anatomie pour satisfaire follement la mienne, il expulsa l'univers.
Son eau de lune coula sur la mienne, ma druse était toute mouillée par sa cosmologie intime et lorsque je m'en léchais les bords, le foutre se mélangeait au sel, la sueur de ses puissances macabres à mes propres forfaitures. Lorsqu'il finit par se relever, je me jetais au sol pour lécher ce qui restait de lui, je lapais, j'aspirais. Je bu autant que puisse boire l'enfant que j'étais, car, ne l'est-on pas lorsque l'on se surprend à se jouer des interdits les plus les plus insensément corrompus ?
Je n'avais jamais lu nulle part dans la littérature érotique qu'une telle chose puisse se faire, et a
fin de l'ajouter à ma collection des plaisirs, j'ai décidé de l'appeler, "le pastillage analo-pénien".

Je ne dis pas que cette pratique n'existait pas, je dis juste que je ne la connaissait pas, et que, ce n'est qu'en arpentant le grand livre de l'Amour et de la Baise que je fini par tomber dessus, par expérimenter et si mon plaisir fut à ce point intense, c'est aussi parce que mon petit oignon était déjà tout emporté par ses doigtages, par ses asseaux premiers et vengeurs.
C'était un tel plaisir, que j'ai voulu le partager avec vous ; vous, communauté des amours nombreuses.

 

20 octobre 2023

Captivité de la CHAIR par Jean Garamon de 1942

 On n'est pas obligé d'aimer un genre de poésie pour ça en soit un de tout-à-fait déterminé et déterminant ou même pour que ça n'en soit pas. Donc là je vous propose Captivité de la CHAIR sous le pseudonyme Jean Garamon (Guy Lévis Mano (1904-1980) de 1942.

 

Captivité de la verge

composé en Plantin italique corps 18
& en Bodoni à été imprimé en juin
1947 par Guy Lévis Mano sur sa presse
à main Il en a tiré uniquement 150
exemplaires sur vélin blanc, dont 125 (1-125) & 25 (A-Z) réservés

Captivité de la chair - 1947 - Edition Originale par Guy Lévis Mano (1904-1980)

 

Captivité de la CHAIR par Jean Garamon de 1942

Page 1.
Page de garde (nue)

Page 2. intérieur (nue)

 

 

 

 

Captivité de la chair - p

Page 3. à droite

Jean Garamon


Captivité
de la
CHAIR

 

 

La presse à main (fascicule produit et édité par l'auteur)

 

Page 4. gauche (nue)

Captivité de la chair - p

Page 5. (la phrase ci-dessous dans une énorme police)

En ces temps là et durant cinq ans, l'homme perdit son ciel, sa moisson, son sourire et celui des amis, sa liberté et la paix des colombes. Tout amour fut rasé dans son domaine. Il fut captif de son jour et de sa nuit et de son sexe qui s'élançait éperdument.

 

 

 

Captivité de la chair - p

Page 6.

un barbelé dessiné à l'encre en milieu de page

 

 

 

 

 

 

Captivité de la chair - pPage 7.

L'HOMME

 


  marchait

 

 

 

 

Page 8.

Deux canards sauvages tiraient un double trou mouvant dans la solitude d'un ciel couleur de moribond  [ici nous avons l'évocation d'une baise entre hommes en pleine nature]
C'était les mauvais temps et les hommes mutilaient à coups d'interdictions les élans des autres hommes [l'interdit de l'homosexualité est clairement exprimé, je rappelle que l'ouvrage sort en 1947]

C'était les mauvais temps et la plaine était sans femme
et l'homme seul parmi trop d'hommes
     L'HOMME
     marchait

 


un barbelé

Page 9.

 

Page 10

 

Page 11

Sous le linge tiède flirtant légèrement avec la cuisse tiède

la verge se laissait aller à la houle de son pas

La nuit arrivait avec sa corbeille vide
des couches privées et des bouches prêtes
et sa représentation de rite clairs et vrais
et des mystères que les yeux fatigués oubliaient de découvrir
posaient des bonbons roses dans les nombrils de la nuit

Seuls les périscopes hallucinaient
élevés par ce marin sans départs ni arrivées

mitraillaient au bord des anses

Page 12
Les corps déshabillés qui fêtaient la nuit

Et l'homme et les hommes de son sort
ailes véhémentes à leurs anches
volaient vers les anses
où les sexes accouplés recevaient
des lueurs de sperme du sein
gonflé de la nuit

Page 13

CUISSES
chaudes

longuement étendues            

Captivité de la chair - cuisses chaudes

Page 14
étendues jusqu'au delà des yeux
comme rails d'un tunnel de métro

Cuisses chaudes rondes dures
serrées à certains corps comme
aux flans d'un cheval
il fut un temps

La nuit était sans promesses

La solitude de son corps erre dans
les solitudes doublées des
alcôves
La nuit autour de lui l'un
dans l'autre les sexes comme
des boutons pression
Les verges et les vagins étirent
de brumeuses musiques
L'exil était au-delà de toutes les
frontières

Captivité de la chair - p

Page 15

Ta verge au repos
le silence de ton corps
que sidère la chaude musique
Ta verge au repos
qui monte à un signal obscur
jailli d'un bouquet obscur
doucement comme un ascenseur

Au rythme des envoyés de la soli-
tude qui additionne
les trous    les pieux tentaculaires
tirant comme des antennes pour s'allonger
les bouches élastiques qui se moulent
à toutes les bouches
et ton astucieux ennui d'avoir envie de jouir

 

Mains immobiles dans les poches

Captivité de la chair - p

Page 16
le long des cuisses
verge bourdonnante haut houlante
comme le mât d'un vaisseau qu'as-
saille la tempête
verge quittant le repos de la critique
du ventre

 

Le long des squares des nuques
vident leur nervosité
en de doubles inclinaisons
Un matelot dans une ruelle se laisse
faire par une fille sans envergure et sans dents
Même des couples vieux créés
comme un pis aller
Et au rebord des fenêtres les pi-
geons ne savent plus se taire

Page 17

L'HOMME
marchait

Page 18
Derrière lui le chantier
Devant lui une baraque d'hommes
lourds de vide comme lui

La Seine et Paris et les rues dé-
sertes et peuplées
et les rues comme les doigts d'une
putain aguichant les peaux
Les hommes reluquaient des yeux et des verges
Les feuilles d'or des arbres descen-
daient jusqu'à la berge
pour assister de près au sauvetage

L'homme eut un soupir qui mordit
la vie
et son corps fut un brûlant point
d'exclamation
que le ciel avala sans réponse

Page 19

L'HOMME                                            

Captivité de la chair - p

marchait dans sa vie absente
Les deux canards sauvages s'étaient
camouflées parmi les joncs
Mâle et femelle

Je suis seul et coupé en deux

Et dans la nuit qui se ramassait
il se murmura comme un mensonge
cette chanson

 

Tu sais des paroles tendres
qui peuvent me faire attendre
la nuit s'endort mollement
au creux sanglant de la bouche
reptile bavard de la langue
veux-tu faire silence

 

Captivité de la chair - p

Page 20

Ma verge sait la tendresse
mouillée au lait vert de la lune

 

Les fioritures maculent
les monuments
les paroles trouent les gestes
Vois que mon membre musclé
s'élance sans fioriture

Veux-tu ce soir
entendre en toi
le rythme majestueux
de mon svelte chapiteau
comme aviron  sur le lac

Les scies courbes hawaïennes
tremblotent comme ton ventre
Les plaisirs lisses sourient
aux bons ouvriers

Page 21

Sois la vraie femelle
et silencieuse
car je suis le mâle
longuement sevré

L'HOMME

allait captif jusque dans sa chair

20 octobre 2023

Breves poétiques : le ver priapéen.

Ver priapéen : composé en l’honneur de Priape ou qui l'évoque comme dans ce poème homosexuel de 2019 :

Pour ton sac poilu de cornemuse
Priape surgissait pour maudire
que Satyre nu sans lui s'amuse
Puis disparaisse en lubriques rires...

⏏ J'ai souri à cette bouche close.
ainsi est-ce un ver priapisé "Exciter sexuellement un mâle".

En poésie :

 

De la même manière vous avez des poèmes dionysiaques qui relèvent de Dionysos, de son amour pour la bonne chair, la vie, la sensualité, les plaisirs.

 

 

18 octobre 2023

Daniel Guérin (1904-1988), quelques focus

Je viens de terminer un documentaire d'une heure vingt sur Daniel Guérin (1904-1988), poète et communiste révolutionnaire. Comme avec celui sur Natalie Clifford Barney (1876-1972), je vous lis trois poèmes non genrés et un homosexuel que je vous dupliquerez dans un format court afin que vous puissiez n'écouter que ses poèmes (ce sera ma prochaine mission).
Je vous conseille, pour une meilleure qualité de lecture, de visionner la vidéo non pas à partir de Canalblog mais directement (sur Viméo).
Ah j'oubliais, comme je commence à manquer de place sur mon espace viméo-poésie, j'ai créé une nouvelle adresse destinée aux documentaires traitant de la biographie de ces femmes, de ces trans, de ces hommes, de ces bisexuel-les  https://vimeo.com/biographieslgbt                          

 

18 octobre 2023

Deux poèmes de Natalie Clifford Barney (1876-1972)

Vous vous souvenez, javais monté, il y a quelques mois, un petit documentaire sans prétention ici, et sur Viméo destiné à parler de la poétesse lesbienne Natalie Clifford Barney (1876-1972) et de sa poésie. A la fin je vous lisais deux de ses poèmes, et là je viens de les dupliquer pour les proposer dans un format moins long.
Je vous conseille, pour une meilleure qualité de lecture, d'aller les écouter directement (sur Viméo).

 

16 octobre 2023

(Anniversaires de poètes gay)

Notification : Naissance d'Oscar Wilde (1854-1900) - lundi 16 oct. 2023.

10 octobre 2023

Breves poétiques.

En 1957, Lawrence Ferlinghetti (1919-2021), le pape de la beat génération, est poursuivi en justice pour avoir publié une deuxième édition de Howl, de Allen Ginsberg (1926-1997), un poème considéré comme obscène... Les censeurs de l'époque condamnent les descriptions crues de l'homosexualité.

 

9 octobre 2023

Breves poétiques.

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Terence Davies (1945-2023) est décédé

Considéré comme l’un des plus grands cinéastes anglais de son époque, Terence Davies (1945-2023) est décédé des suites d’une maladie, ce samedi 7 octobre 2023. Ouvertement gay, il nous laisse en héritage une dizaine de films parmi lesquels « Distant Voices » et un biopic sur la poétesse la poétesse Emily Dickinson  (1830-1886) qui refusa toute sa vie les prétendants qui se pressait chez elle puisqu'elle ne sortait pas, ce qui nous laisse penser qu'elle était lesbienne. Son dernier film, « Les Carnets de Siegfried », dirige ses caméras sur le poète gay Siegfried Loraine Sassoon (1886-1967), sortira en salles le 6 mars 2024.

18 septembre 2023

‒ Yeram Fariv (1974-), un nouveau poète, pour nous, pas pour lui...

10 septembre 2023

J'ai acheté hier, samedi 9 septembre 2023 Le

Le livre de la dix-huitième année (poèmes), Paris, Albin Michel, 1922 de Daniel Guérin - ptJ'ai acheté hier, samedi 9 septembre 2023 Le livre de la dix-huitième année (poèmes), Paris, Albin Michel, 1922 de Daniel Guérin (1904-1988) publié justement à ses dix-huit ans (année de publication faisant foi).

L'ouvrage se compose de 144 pages parcourues de 55 poèmes répartis sur trois chapitres. (J'ai fais onze kilomètres à pieds pour aller le chercher dans le 5e arrondissement et je l'ai payé 180€ (il y a une dédicace à un ami). Je l'ai lu aujourd'hui parce que je voulais absolument terminer l'émission que je lui prépare.
Sa poésie est extraordinairement mature pour son âge, c'est assez perturbant d'ailleurs, par contre, aucun de ses vers ne parlent d'homosexualité même si en lisant entre les lignes, on la devine. Alors je vais décortiquer tout cela mais ça retourne mes petites tripes en formes de bites parce que l'on sent encore et toujours le travail de sape des hétéro-connards qui exige sa part perpétuelle de mensonges, de conformations dégoulinantes, de mépris, et c'est humiliant de lire un poète se dédire à ce point en parlant de femmes alors qu'il ne pense qu'aux mecs, expliquant cela avec une certaine modernité (bien qu'au soir de sa vie), combien il a pu en baiser. Seulement bien-sûr il savait que ses parents, ses ami-es allaient le lire alors il donne le change.

7 septembre 2023

Poème de Hansparth

7 septembre 2023

‒ Chen Weisong (1626-1682), un poète bisexuel chinois

31 août 2023

Ichi-go ichi-e (一期一会, littéralement « une fois, une occasion »)

 

Les tokyoïtes traversent la ville

Mon nez est dans ton cul

il pleut.

Le sexe, ce n'est pas qu'un résultat, c'est aussi un moment.

 

A. C.-M.
    Paris
Haïku (俳句)

 

 

29 août 2023

ORIENT QUEER : LE POÈTE ROUMI/RUMI

Une passion homosexuelle, dans un univers religieux musulman ? Nahal Tajadod n'a pas corrompu l'Histoire :

Depuis 700 ans, nous a confié l'auteur, on ferme les yeux sur cette passion charnelle, alors que Roumi lui-même a ouvert toutes les portes et n'a rien caché de cela. Il a écrit des centaines de milliers de vers sur cette passion. Une passion qu'il n'a pas vécue avec un seul homme, puisque d'autres amants ont succédé à Shams de Tabriz.

Au XIIIe siècle, l'homosexualité était condamnée mais les homosexuels vivaient une sorte de bisexualité : ils étaient tous mariés d'une part (Roumi, Shams, etc., l'étaient), et homosexuels d'autre part. C'était très courant.

« Roumi », nous précise Nahal Tajadod, signifiait à l'époque « l'étranger », le « Romain », tout comme à l'heure actuelle on dit « farangi » pour évoquer le « Franc ».

Après avoir traduit Roumi, je me suis dit que sa vie était aussi incroyable et fantastique que son oeuvre, et que cette vie devait compléter l'oeuvre aux yeux du public occidental. Notamment par l'histoire de sa « rupture constructive » avec l'homme qu'il va aimer.

Nous y voilà : pourquoi Roumi « le brûlé » ?

Jamais la postérité n'aurait voulu de ce professeur de théologie si, à l'âge de 40 ans, sa vie n'avait croisé un derviche sexagénaire venu de Tabriz et portant un nom solaire : Shams (le « soleil »). C'est le rayonnement de ce Shams al-Tabrizi qui, en 1247, va faire basculer les vies affective, mystique et matérielle du théologien. Le couple se coupe du monde, vit une passion charnelle, et Roumi en sort transformé : J'étais cru, je fus cuit, je suis calciné.

Cette phrase, historique mais énigmatique, apparaît au coeur du roman. J'y ai vu, moi, une métaphore affective, explique l'auteur :

Avant Shams, avec Shams, après Shams. Et Nahal d'y superposer l'image de la flamme et du papillon : soit l'animal est à distance et ignore la nature de la flamme ; soit il se brûle à la flamme, en réchappe, et danse déjà en tournoyant sur l'unique aile qui lui reste ; soit il « connaît » réellement le feu mais y sombre. Il ne peut plus évoquer son expérience.

La calcination sera le renoncement à l'être aimé : lorsque Shams demande à son amant s'il doit sortir et affronter les coups de tueurs, Roumi lui répond : C'est le mieux à faire. Émoi. Nahal Tajadod ne nie pas que la phrase puisse connaître plusieurs interprétations. Mais elle y voit un signe de rupture délibérée : Ce manque est provoqué par Roumi.

Et ce manque devient une présence constante.

À travers nos expériences d'aujourd'hui, après chacune de nos ruptures, nous pouvons vérifier que l'être qui est parti devient plus présent que lorsqu'il y avait union. (...) En provoquant son départ, Roumi chercha sans doute, à travers l'absence et le manque, la présence constante, scellée et multipliée de l'amant. Car nous pensons à ce que nous n'aurons pas, plus qu'à ce qui nous appartient. Voilà Roumi « calciné ».

De cette combustion amoureuse, Roumi tirera une production poétique mystique inégalée dans la culture persane. Une exploration mystique qui se double de la fondation de l'ordre des derviches tourneurs.

C'est cela qui subjuguera Nahal : Cette rupture amoureuse de Roumi avec Shams aura été productive. Elle a donné naissance à 50.000 vers ! Dont l'un dit « Écoute le joli son de la flûte qui se sépare du roseau ». En clair : la flûte ne se met à chanter que coupée du roseau... C'est le cas de Roumi. Son renoncement est constructif.

Lire aussi « Amour, ta blessure dans mes veines », poèmes de Roumi illustrés de calligraphies arabes et persanes signées Lassaâd Metoui, Lattès, 98 p., 12 euros.

Source payante : https://www.lesoir.be/art/passion-persane-charnelle-et-mystique-ou-comment-roumi qu'avait partagé Artfang David Roux pour GayKitschCamp - Le groupe·

Ainsi vais-je devoir travailler sur cet auteur.

Voir aussi Poésies arabes

29 août 2023

Guy Lévis Mano (1904-1980)

Captivité de la chair - 1947 - Edition Originale par Guy Lévis Mano (1904-1980)

Je viens d'acquérir l’Édition Originale de 1947 de Captivité de la chair écrit par Jean Garamon, pseudonyme de Guy Lévis Mano (1904-1980) _ faut que je bosse encore sur sa biographie_. C'est un des 150 exemplaires (plus proche du fascicule) numérotés sur vélin blanc, ils furent les seuls à être édités sur grand papier, format in-12 par l'auteur. J'ai payé 111€ pour douze pages, je déteste de + en + la profession de libraire, ces gens-là sont vraiment des pilleurs de tombes.

Captivité de la chair - 1947 - Edition Originale par Guy Lévis Mano (1904-1980) - pages

A terme, j'aimerais offrir cette bibliothèque des poétiques homosexuelles soit au Centre d'Archives LGBT, à la bibliothèque du Centre LGBT de Paris ou à celui de Clermont-Ferrand, enfin, lorsque je serais mort ou, prêt à devenir une goutte d'eau dans un quartz fantôme.

 

 

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21 août 2023

Lignes Bleues.

Petit poème d'Alain Lacheteau que vous pouvez retrouver sur Poeticous. Il m'a donné l'autorisation de publier ce texte et dès qu'il m'aura filé quelques éléments biographiques je lui réserverai une page parmi la Pléiade des poètes gay. En attendant, ce que j'aime bien chez lui, c'est la récurrence de la sodomie qui termine nombres de ses textes de manière quasi déceptive, obsessionnelle. Vous avez un poème qui vient fixer son sujet puis ce motif, cette paterne qui déconstruit tout pour retrouver le plaisir de se faire baiser.

Tu vois... j'accompagne les phrases avec les mots.

Le poème... qui vient de bousculer l existence.
Les lignes viennent des profondeurs du corps.
Je dessine mon amour... sur le sable de la plage.
Le paysage envahit le ciel... les deux monts des merveilles.
Le gland puissant et gonflé.
Je deviens le rocher... pour t abriter des vagues.
Je deviens le héros... qui veut terrasser le dragon.
Avec mon glaive sanglant dans la brume.
Quoi qu’il en coûte... je suis le chevalier.
Je fais construire le manoir du Boisjoli.
Dans les landes de la fontaine.
À DIX lieues à la ronde... loin des marécages.
Le poète s'est fait enculer par le commis du boucher.


Juin 2323
par Alain Lacheteau

 

20 août 2023

Ce n'est pas parce que je ne publie rien que je

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Ce n'est pas parce que je ne publie rien que je ne travaille pas (car je bosse perpétuellement), je rédige de nouvelles biographies et j'enregistre les poèmes LGBT qui me plaisent, sans oublier mes romans, pièces de théâtres, mes massages. Là je viens de donner une vidéo à Quais brumeux publié en janvier, enregistré le 29 juillet et monté ce 20 août.

 

4 août 2023

Ces petits vers avant de partir en vacances 10 jours :

Synopsis : petits jets de vers en pensant à l'inutilité de la multiplication des amants chez les gays.

Ils n'auront d'Alexandre à peine agenouillés,
que le goût de la cendre et de sa destiné

Des rivières d'amants plongés dans la pénombres
Hantaient leur firmament aux équivoques ombres

 


Ca commence souvent comme ça, un ou deux vers bondissent hors des bois de ma tête et viennent gambader dans la petite clairière de ma conscience. Parfois je m'en saisi et d'autre non, alors ils repartent ou resteront éternellement des vers orphelins.

 

 

 

 

1 août 2023

Natalie Clifford Barney (1876-1972)

23 juin 2023

Hommage au poète homosexuel Sebastian Droste, (1892-1927)

20 juin 2023

Le Centre LGBT de Pékin a annoncé sa fermeture

Le Centre LGBT de Pékin a annoncé sa fermeture après avoir célébré son 15e anniversaire en février 2023 et avoir survécu à plusieurs vagues de mesures de répression gouvernementales sur les espaces LGBTQ. Décidément, on ne nous laissera jamais tranquille. Et encore, voir cela en Chine, on peut le comprendre, le régime est patriarcal et autoritaire, mais en Floride... Et, l'Europe n'est pas épargnée, la Pologne, la Hongrie.

17 juin 2023

Si pour toi je renoncerais à tout jamais pour

 

Si pour toi je renoncerais à tout

jamais pour tout je ne renoncerais à toi

 

7 juin 2023

La saison des gays prides a commencé.

Capture d’écran 2023-06-07 172219La saison des gays prides a commencé, celle de Paris sera le Samedi 24 juin 2023.

Et justement, pour cette édition, j'ai fais imprimer ce tee shirt tout en coton biologique avec des aphorismes qui proviennent de ma plume. J'ai pas mal bataillé pour qu'il ne vienne pas de Chine que je boycotte à cause de son méphitique président Xi Jinping, de l'absence de liberté d'expression et de la violence contre les Ouigours, celui-ci vient du Bangladesh.

Capture d’écran 2023-06-07 172254

2 juin 2023

⏏ Je ne veux que t'aimer (version définitive)

Voici mon premier poème chantable ce que je préfère à chansons. Perso, elles sont comme les romans, je ne les aime pas tellement, donc, je ne cherche pas réellement à faire mettre celui-ci en musique et toutes les propositions musicales que j'ai eu de la part de musiciens, je les ai toutes refusé parce que j'avais peur de les voir travailler pour rien sur un projet que je n'aurais pas aimé.
En plus, c'est une prostitution des origines, moi j'aimerais que chaque instrumentiste soit mentionné, que l'interprète (chanteur ou chanteuse) ne l'emporte pas sur le compositeur ou l'auteur, que le narcissisme et l'esprit de la variété n'édulcorent pas le travail d'équipe réalisé. Pour moi, la chanson, ça reste un truc de forain, je crois même n'en avoir jamais entendu une de Céline Dion.

Donc là l'idée était de rédiger des alexandrins qui vont par couple de deux strophes de quatre vers à rimes uniques qui commencent systématiquement par une monosyllabe en tout cas dans sa graphie sonore (mûres ayant la même sonorité que mur). Vient ensuite le refrain.
Je pense avoir trouvé là, la forme définitive de cette création.

PS j'ai mi le verbe regretter pour la première et la dernière fois dans mon œuvre cas si j'en aime la musicalité, j'en déteste les trahisons.

Si, l'amour infini se cartographiait
pris, dans la ferraille du cosmos étoilé
Oui, je crois que partout je te retrouverais
nuit, faite de dès et de vêtements jetés

Tant de promesses, de passions, de désirs
Rend, l'Amour complice au moindre de nos plaisirs
Pan(1), ivre des brumes que nous voyons courir,
dans d’équivoques landes faites pour mourir

    (Refrain)
    Tous éternellement, comment faire autrement,
     nos draps couleur safran, toi, moi, terriblement

     Je ne veux que t'aimer, bousculer les étoiles,
     de nos corps enlacer, ne former qu'une voile
     Je ne veux que t'aimer, toi et moi pour toujours,
     ne jamais regretter d'avoir créé l'Amour

 

Pur, loin de l'enfance, des copains, des copines
mûres, dans un roncier plein d'histoires câlines,
bure, de pommettes aux couleurs mandarines,
l'hure buissonnante, mouillée d'eaux cristallines

Je, ressens le parfum et l'odeur de tes paumes
de, ta nuque à tes poils, une nuit de rhizomes
Veux, n'être qu'à l'écoute de tes râles d'homme,
que, tes omoplates deviennent mes fantômes


    Tous éternellement, comment faire autrement,
     nos draps couleur safran, toi, moi, terriblement

     Je ne veux que t'aimer, bousculer les étoiles,
     de nos corps enlacer, ne former qu'une voile
     Je ne veux que t'aimer, toi et moi pour toujours,
     ne jamais regretter d'avoir créé l'Amour

 

Toi, souffles écourtés et silences heureux
Moi, qui m'émerveille du moindre de tes creux
vois, de petits mondes aux nuances de bleu
coi, dans les cénotes obombrées de tes yeux

Plus nus que des sirins au torse blé et blond
du, matin jusqu'au soir, nos combats de Tritons
crus et désespérants jusque dans nos tréfonds
ruent dans des abysses où nous nous ensablons


    Tous éternellement, comment faire autrement,
     nos draps couleur safran, toi, moi, terriblement

     Je ne veux que t'aimer, bousculer les étoiles,
     de nos corps enlacer, ne former qu'une voile
     Je ne veux que t'aimer, toi et moi pour toujours,
     ne jamais regretter d'avoir créé l'Amour


     Tous éternellement, comment faire autrement,
     nos draps couleur safran, toi, moi, terriblement

     Je ne veux que t'aimer, bousculer les étoiles,
     de nos corps enlacer, ne former qu'une voile
     Je ne veux que t'aimer, toi et moi pour toujours,
     Si tu m'abandonnais, je recréerais l'Amour

     Tous éternellement comment faire autrement,
     dans nos draps l'océan, nos jeux de purs amants

 

 

Terminé le vendredi 2 juin 2023
par Alain Cabello-Mosnier, Paris

Aphorisme de l'auteur : Du fil de mes jours j'ai tissé le cocon de ma mort.

 (1) Pan est le dieu principal de l'Arcadie et Arcadie  est aussi une revue militante homosexuelle entre 1954 à 1982 qui fut rien moins créée que par André Baudry (1922-2018) avec le soutien de Roger Peyrefitte et Jean Cocteau (1889-1963).

 

 

29 mai 2023

Dimanche 11 juin 2023, Brigitte Brami est invitée au Centre LGBT de Paris

Brigitte Brami - Centre LGBT 11 juin 2023

Bonjour les gens, dimanche 11 juin 2023, disais-je dans mon titre, Brigitte Brami, une poétesse lesbienne née à Tunis est invitée au Centre LGBT de Paris, 63 rue Beaubourg, 75003 Paris (entrée libre). Si, donc et follement vous aimez, et la poésie LGBT, et le verbe lesbien, en un mot, la culture queer, et bien, marquez cela dans votre agenda, ça commencera à 17h30.

Elle y parlera de son nouveau recueil de poésies : Ouvre-moi, poèmes a crier, Editions Unicité (12€ dans toutes les librairies qui consentent à vendre de la culture LGBT même si vous le savez, je déteste ces matrices commerciales qui fondent leur économie sur l'exploitation des écrivaines et des écrivains en se rétribuant souvent davantage que celles et ceux qui les écrivent). D'ailleurs, sombres entités, j'aimerais bien que vous ayez toutes un rayon ouvertement LGBT.

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