Quelques larmes sur ma mère
Poème dédié à la mort de ma mère, Lucette Cabello-Mosnier survenue ce matin jeudi 14 mars 2024, dans mes bras à 0:34.
Je vécu cinq interminables et merveilleux jours à assister impuissant à son agonie, et comme strictement personne ne vint me voir (seuls défilaient les soignants), qu'aucune épaule ne s'approcha telle un astre pour que s'y repose ma joue, que jamais le téléphone ne sonna (à part la litanie des SMS), j'eus le temps d'écrire entre _deux soins mais mille baisers et caresses_, ces quelques vers.
Je ne quittais plus son lit, et mon pied qui venait parfois se poser en dehors de sa couette fleurie me faisait penser à des narvals immortalisés dans ces vers.
Ce cœur véritable qui restait d'autrefois
tout ardent et triste comme le mien naguère,
n'avait semblable au tien pour simple et seule loi,
que le goût de l'Amour et des fruits de la terre
Impuissant, j'observais ton naufrage naval,
dans l'écume des mers qui nourrissait mes pleurs
De ton lit surgissaient de magiques narvals,
dont les corps enlacés mourraient parmi les fleurs
J'ai clos par un baiser tes brisures d'espoirs,
qui s'en allaient au vent d'une âme taciturne
Mon corps se balançait tel un grand encensoir,
sur tes lèvres blanchies dont je refermais l'urne
Que ton esprit s'en aille et jamais ne revienne,
que se brise ma voix à penser à nos vies
Tout nous renvoie mêlés à la terre de Sienne,
à ce théâtre fait de viles comédies
Montres-toi à la nuit, dès la tombée du jour,
pareil à ce muguet aux clochettes d'étoiles,
j'arroserai ton ciel de mes larmes d'Amour,
jusqu'à ce qu'au matin ton visage se voile
Pour toi maman.
par A.C-M, Clermont-Ferrand