‒ Marcel Proust (1871-1922)

Marcel Proust, né le 10 juillet 1871 à Paris, il meurt le 18 novembre 1922 d'épuisement et d'une bronchite mal soignée. C'est un écrivain français d'une renommée internationale, connu pour sa À la recherche du temps perdu publiée de 1913 à 1927 et dont une bonne partie le sera opportunément à titre posthume.
Ce qui est moins su par le grand public, c'est que l'homme a aussi écrit de la poésie.

Je n'aime pas toujours ces galères de désarrois que sont les Grands écrivains

J'ai lu quelques ouvrages de ce fleuve sans fin à l'incontestable talent mais je dois avouer que, comme Victor Hugo, il m'emmerde passablement non pas tant pour ce qu'il est que pour ce que l'on en a fait, à savoir, un obligé mondain de la littérature servant aussi et avant tout les intérêts bien compris des maisons d'éditions qui, sur un modèle économique que j’abhorre, le publient d'autant plus allègrement qu'elles n'ont plus à reverser le moindre droit d'auteur (il est tombé dans le domaine public alors-même que, de son vivant, elles rechignèrent à le publier). En effet, le premier tome, Du côté de chez Swann (1913), que j'ai d'ailleurs lu et apprécié, se voit dédaigneusement retoqué par le commité de lecture de Gallimard, dirigé par un Gallimard, qui depuis 2011 est domicilié rue Gaston-Gallimard.

Marcel Proust avait pourtant bataillé comme un beau diable en faisant intervenir nombres de littérateurs et même un prince de la diplomatie roumaine à travers Antoine Bibesco, mais c'était mal connaître les vents contraires que faisait souffler André Gide qui préconisa de se garder d'une telle initiative, comme quoi, on peut être pédé et pas très solidaire. Un Grand Homme qui ne sait pas reconnaître un autre Grand Homme ça fait désordre, alors Gide le regretta plus tard mais c'est facile lorsque le succès et peut-être même le prestige immémorial de la mort vous octroie l'onction que la vie vous disputait. Je ne sais pas quand est-ce que ces regrets furent formulés, mais j'espère qu'ils sont intervenus bien avant que les 52 ans de Proust lui aient signifié le solde de ses ambitions, tant on sait combien la mort peut noircir la chair et dorer la Lettre sans que les injustices soient tout à fait gommées.

Enfin, en attendant, notre Proust qui est encore bien vivant, riche de l'argent de papa et délicieusement asthmatique passe d'un coquin d'éditeur à un autre. Il s'en va frapper à la porte d'un Grasset qui n'en voudra pourtant pas davantage, ou alors peut-être chez eux pourquoi pas, mais à compte d'auteur. En un mot, tu payes une partie des coûts d'impression et on te refile le logo de notre Maison, gage de diffusion. Donc Proust sort son chéquier, paye l'encre, ressort son chéquier paye la critique, le plus sûr moyen de la garder excellente même si ça reste la personnalisation de l’insincérité. Vous me direz que nous le faisons bien avec nos likes sur les réseaux sociaux, mais vous conviendrez avec moi que ça a quelque chose d'à la fois profondément pathétique, de tout aussi désespéré que désespérant et en même temps de délicatement décadent, tragique et définitif ce qui m'incite à me tenir, encore aujourd'hui, à bonne distance, sinon des Caractères humains, en tout cas de la plupars de nos échanges sociaux.

En cours d'écriture

Voilà un homme qui écris jusqu'à l'épuisement,

Néanmoins

Page créée le 22 septembre 2021
Par A. CA.-M. le rose