‒ Walt Whitman (1819-1892)

Walt Whitman, géant de la poésie américaine, né le 31 mai 1819 à Long Island et mort le 26 mars 1892 à Camden, est un poète et écrivain américain, dont le chef-d’œuvre est son recueil de poèmes « Feuilles d'herbe (1855-1891) ou « Leaves of Grass ». Sa sortie fera en son temps l'objet de controverses et sera assez logiquement qualifié "d’obscène et de pornographique".

Les grecs représentaient les nus avec de petits sexes afin de bien marquer combien l'esprit primait sur les basses oeuvres du désir (en un mot, les petites bites ne pensent pas qu'à ça). Donc ramener un auteur à l'animalité de sa nature c'est le déconsidérer deux fois, et par la récurrence de ses agissement primaires et par la perversion du dessin initial faisant aller les femmes avec des femmes, les hommes avec des hommes. C'est cela que l'on reproche à Whalt Whitman, à Oscar Wilde (1854-1900) (d'ailleurs rencontré en Amérique en 1882 et entre lesquels s'instaurera un flirt) ou à Paul Verlaine (1844-1896), à Arthur Rimbaud (1854-1891), et même au poète anglais bisexuel John Addington Symonds (1840-1993) qui échangera une correspondance pleine d'admiration pour Whitman. Ce que l'on reproche à ces hommes de lettre, c'est la forme qu'ils font prendre à la poésie en restituant par le texte ce qu'ils imposaient à leur corps de faire, et d'être l'incarnation de homosexualité tout en déviant un art noble et pur. Là ils ne se contentent plus "d'être" discrètement homosexuels, mais le "font" et le "disent".

Comme si les bonnes mœurs d'alors garantissaient d'une quelconque immoralité ! On sait bien qu'il ne suffit pas d'interdire pour que cela ne se fasse pas, mais au moins tire-t-on quelques gloires à le condamner publiquement même si c'est ce que l'on fait soit-même.

Une chose est sûr c'est que ce Whitman c'est au moins opposé à l'esclavage aux États-Unis.

Charles Griffes (1884-1920) "prononcez grifesse", grand pianiste homosexuel du début du XXe siècle travaillait à sa mort sur une composition en l'honneur de Walt Whitman. La cérémonie funèbre qui eut lieu à l'église du Messie à l'angle de Park Avenue et de la 34è Rue accueille aujourd'hui les répétitions du "New York City Gay Men's Chorus". Le garçon tenait des agendas en allemand où il consignait ses aventures dans les saunas gay et autres lieux avec une préférence marquée pour les militaires. Là aussi, plusieurs de ses agendas furent détruits par sa sœur après sa mort afin d'empêcher que ne soit connue la vie dissolue que son frère avait mené à New York et la longue liaison qu'il avait entretenu avec un policier marié. Peut-être que dans ces carnets y avait-il des poèmes gays... Sources roijoyeux.

Le vieux Whitman est reconnaissable avec sa barbe blanche mais le superbe garçon à côté de lui c'est Bill Duckett. Il posait comme modèle à la Philadelphia Art Students ’League à la fin des années 1880. Photographié par l'artiste gay Thomas Eakins (1844-1916) habillé et nu avec ce ventre rond de vierge du moyen-âge qu'il n'était plus et son filet si tribal tant on dirait là quelques chasseurs de brousse rentrant au village.

C'est ainsi qu'à partir des années 1970, le mouvement d'émancipation des homosexuels puis les organisations américaines LGBT firent de Whitman et d'Emily Dickinson (1830-1886) des figures de proue de là-leur.

Liste de sa poésie :