‒ Lord Byron (1788-1824)

George Gordon Byron, 6^e baron Byron, généralement appelé Lord Byron, est un poète britannique, né le 22 janvier 1788 à Londres et mort (à 36 ans) le 19 avril 1824 à Missolonghi, en Grèce, alors sous domination ottomane. Il est l'un des plus illustres poètes de l'histoire littéraire de langue anglaise. Bien que classique par le goût, il représente l'une des grandes figures du romantisme de langue anglaise, avec William Blake, William Wordsworth, Samuel Taylor Coleridge, Percy Bysshe Shelley et John Keats.

Avec Lord Byron, vous avez l'illustration d'une sexualité sans exclusive dès le départ et la valorisation de tous les excès puisqu'il couchera même avec sa demi-soeur.

A 17 ans, il commence à publier des vers galants et satiriques à compte d'auteur ce qui ne semble pas convenir à son entourage. Il sort de Cambridge (alors qu'il voulait aller à Oxford) certes, diplômé, mais assurant n'y avoir rien appris. Pêle-mêle, il s'achète un véritable ours qu'il loge rien moins qu'au-dessus de sa chambre, montre celui qu'il promène entre ses cuisses à des prostitués, des servantes et même, parti pour Newstead, toujours avec son ours, au fils d'un fermier, John Rushton. Le jeune homme adore sa bête toute poilue, la lui sort, la lui nourrit, lui donnes des toilettes quotidiennes et se rend tellement indispensable à tel point que Lord Byron, en fit son page personnel. Ayant beaucoup bu à la bouche étroite des hommes comme des femmes, il décide un jour d'aller là où elle s'évase le plus et transforme un crâne humain en coupe.

Le 19 juin 1809, très peiné par la mort de son chien, il part pour la Grèce, via Falmouth, accompagné de son assistant John Rushton et de son valet Fletcher qui lui sont d'un grand réconfort tout au long du voyage et rejoint son ami John Cam Hobhouse (1786-1869). Alors, John Cam Hobhouse est intéressant parce qu'il est Membre du Parlement du Royaume-Uni et, même s'il n'est pas certain qu'il ait fait des choses que la morale anglaise de cette époque réprouve, je trouve qu'il y a quand même pas mal d'ambigüité et de nombreux voyages et allusions tout-de-même assez troublante. En attente d'un navire pour Malte, il écrit des lettres supposées être facétieuses à ses amis, comme dans l’ouvrage que prépare Hobhouse, un chapitre intitulé « De la Sodomie simplifiée ou de la Pédérastie en tant que pratique digne de louanges d’après les auteurs anciens et l’usage moderne ». Ou alors il écrit que Hobhouse espère se dédommager en Turquie de la chasteté exemplaire dont il a fait preuve en Angleterre, en livrant son « joli corps » au Divan tout entier. Bref, les deux hommes sont très complices, l'homosexualité ou mention sont partout et je doute que l'imagination fut le seul procédé employée pour rejoindre charnellement les deux hommes qui ont le même âge.

Il quitte Constantinople le 14 juillet 1810, rejoint à nouveau Athènes le 17 juillet. Hobhouse rentre en Angleterre, le laissant avec Fletcher, un Tatare, deux soldats albanais et un interprète. Il apprend le grec moderne avec un éphèbe, et l'italien avec son amant Nicolo Giraud, qui lui propose de vivre et de mourir avec lui, ce que Lord Byron préfère éviter.

Il doit quitter l’Angleterre en 1816 en raison du scandale public causé par l'échec de son mariage, sa bisexualité et sa relation incestueuse avec sa demi-sœur. Dans ses œuvres suivantes, rompant avec le romantisme de sa jeunesse, il donne libre cours au sarcasme, à son génie de la rime et de l'improvisation avec "Beppo" et son œuvre maîtresse, "