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POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi

‒ Robert de Montesquiou (1855-1921)

Robert de Montesquiou

 

Le comte Robert de Montesquiou, né à Paris le 19 mars 1855 (un an après Rimbaud) et mort à Menton (Alpes-Maritimes) le 11 décembre 1921, est un homme de lettres français, poète, dandy et critique d'art et de littérature qui ne cachait pas son homosexualité et une frivolité que facilitait bien sûr son immense fortune.

France Culture lui avait dédié Une vie, une oeuvre par Matthieu Garrigou-Lagrange le 05/10/2013 dont je me sers en autres sources pour ce papier et même si l'archive risque de disparaître, je vous en communique le lien.

Descendant de la noblesse française et incontournable invité dans les familles les plus illustres et habitué des salons du tout Paris, il attira toute sa vie l'admiration, la jalousie recuites des éconduits, des recalés, ceux qui trouvaient à redire sur l'affichage insolent de son homosexualité par ceux-là même qui parfois l'étaient. Sa fortune le-lui permettait ce qui était loin d'être permis à tout le monde puisque ce genre de préférences était faites pour rester sous la sub rosa de l'intime au regard du goût de la tradition et des attendus sociaux. Il y avait ceux enfin qui s'attaquaient à sa poésie jugée de qualité très inégale alors qu'il jouissait d'une flamboyante culture qui lui aurait sans doute permis de faire incontestablement mieux s'il l'avait davantage travaillé. Mais n'est-ce pas là le privilège d'une désinvolture moqueuse que de ne pas se prendre tout-à-fait au sérieux et de pouvoir publier ce qui ce qui nous passe par la tête tout en acceptant de ne pas être toujours au rendez-vous du livre parfait qu'ambitionne tous littéraires.

Lorsque l'on cumule aussi insolemment entregent, influence, patrimoine et patronyme, cela imposent des obligations qu'il est parfois agréable de décevoir _ne serait-ce que pour afficher de la distance avec ce qu'il nous parait inconcevable de bousculer_ et judicieux de faire miroiter pour attirer ce qu'il faut dans un salon où se pressent détracteurs et de courtisans. Les opinions y sont alors pesées comme des épices sur le trébucher du bon goût, il faut toujours une pointe d'amertume ou le quartz des poivres à mettre sous la dent de celui qu'il nous sied de bousculer. On ne peut transgresser l'étiquette que lorsqu'on est l'étiquette, sinon, il nous faut soit la suivre, soit s'en tenir à distance.

Après, je ne connais rien de plus illusoire que comparer deux styles de poésie ou la nature profonde des poètes qui les ont rédigé si c'est pour aboutir à cet étrange et saugrenu constat que la poésie serait meilleure que son auteur ou celui-ci plus enlevée ou plus littéraire que tel autre. Pourquoi rechercher l'ombre totémique que projette d'elle-même une œuvre reconnue par tous pour la diriger intentionnellement sur une autre pour l'étouffer dans sa nuit ? Regardez la mort au pieds des sapins sous lesquels rien ne pousse, et bien c'est à cela qu'abouti l'art de se comparer à celui ou celle que l'on admire en s'excusant de ne pas avoir son talent. On ne devrait pas s'excuser d'être quelqu'un d'autre surtout lorsque l'on l'on cherche à être soi.

La seule chose qu'il y a d'incontournable chez les écrivains du Panthéon commun que l'on agite comme un dandy des Lettres, ce n'est jamais que l'assurance qu'à les citer on soit compris de tous et que l'on s'entend à reconnaître ensemble la nature des mêmes sources.

Robert de Montesquiou est un personnage incontournable qui se prête à tous les scandales, à tous les a priori par un dandysme affectant une homosexualité par le vêtement à une antiphysis (mœurs contre-nature) que sa condition aristocratique descendant de Charlemagne lui rendait certainement plus vivable que pour un ouvrier. Son influence est telle qu'il s'immisce jusque dans la littérature de son temps inspirant soit les auteurs gays (même si le terme est anachronique), soit des personnages ambivalents empruntant les codes de l'inverti de l'époque comme le fameux M. de Charlus dans l’œuvre de Proust. Oscar Wilde le cite également et Robert de Montesquiou resta un ami fidèle de Verlaine après le scandale de ses frasques avec Rimbaud dont-il fut si le tumultueux amant. Il continua à le recevoir alors que celui-ci était devenu socialement infréquentable, ce que le poète lui fut gré puisqu'il lui dédia un poème. Néanmoins, les relations sont loin d'être aussi apaisées, lorsque le poète et critique très redouté de l'époque Jean Lorrain, lui aussi extravagant et homosexuel, va jusqu'à insinuer dans La maison Philibert de 1904 que le conte de M. court les bordels soudoyer les souteneurs pour ses soulagements personnels, sans omettre son inimitié féroce avec un autre poète homosexuel, Henri de Régnier (1864-1936).

Ne pas lire, en cours d'écriture

 

 

 

Le comte Robert de Montesquiou, né à Paris le 19 mars 1855 (un an après Rimbaud) et mort à Menton (Alpes-Maritimes) le 11 décembre 1921, est un homme de lettres français, poète, dandy et critique d'art et de littérature qui ne cachait pas son homosexualité et une frivolité que facilitait bien sûr son immense fortune.

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