‒ 👍 Joseph Lavallée (1747-1816)

Louis-Joseph Lavallée (1747-1816), marquis de Boisrobert, dit Joseph Lavallée, né le 23 août 1747 à Dieppe, mort le 28 février 1816 à Londres, est un homme de lettres polygraphe français parmi lesquelles quelques poèmes rien moins qu'homosexuels.

Issu de la noblesse français, notre pétulant marquis de Boisrobert embrassa la profession des armes ainsi que le corps de ceux qui l'exerçaient. Bien qu'il parvint au grade de capitaine au 46^e régiment d'infanterie de Champagne, sa famille le fit enfermer pour homosexualité, conformément au droit sous l’Ancien Régime. En effet, à cette époque, une lettre de cachet était un ordre particulier du roi, qui permettait une incarcération immédiate et sans jugement (rien que ça), l'exil ou encore l'internement des personnes jugées indésirables par le pouvoir. Joseph fut arrêté et placé à la Bastille jusqu’à la Révolution qui, à force de démonter la Bastille, finit par tomber sur notre poète frigorifié. Il va sans dire que le jeune homme adopta avec bienveillance les nouveaux principes politiques de la Révolution.
Il repris les armes sous ce nouveau régime et coupa avec celles de sa famille en rompant toute relation. La rupture alla jusqu'au renoncement du titre historique de sa lignée "Marquis ça pète quand même" et se fit roturier sous le nom de « Lavallée ».

Sa poésie

Évidement, ce que Joseph Lavallée aimait dans la bite c'était la bite elle-même, l'organe et son salpêtre, ses souffres de nuisances et, je ne sais pas si "Joseph l'avalait" mais il récoltat rapidement quelques succès dans la poésie légère. L'homme se distingua parmi les jeunes poètes d'alors au sein de l’Almanach des Muses (revue poétique fondée en 1765 par Sautreau de Marsy) et quelques autres recueils périodiques.

Je ne sais pas ce qui reste de cette littérature il s'agirait d'investiguer pour tenter de retrouver quelques uns de ces poèmes grivois afin de voir quel était l'objet de ses lucres érotiques, mais l'urgence m'oblige à abandonner là le jeune garçon dans son foutre, et pourquoi pas dans celui des autres, dans celui de beaucoup d'autres, pour aller travailler sur la biographie de ceux et celles qui n'en disposent pas encore. Néanmoins, ce qu'il nous faut retenir c'est que nous sommes face à un poète homosexuel enfermé à la Bastille précisément pour ce que nous sommes après le calvaire que vécurent Jean Diot et Bruno Lenoir en 1750 qui devinrent eux, les deux derniers Français connus pour avoir été condamnés au bûcher en raison d'une pratique homosexuelle. Cette peine était préconisée dans toute l'Europe chrétienne, pour les hérétiques, les sorciers (qui étaient souvent des femmes), et les homosexuels auteurs de sodomie.

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Ses publications poétiques

• Poème sur les tableaux d’Italie. Paris, 1798, in-8°.
• Poème épique sur les exploits de N. Bonaparte, trad. du grec moderne, 1803.
• Éloge de Lemierre, poète.

Joseph a laissé, en outre, deux poèmes inédits : l’Art théâtral et les Saisons. D’après le chant de l’été de ce dernier poème, J.-H. Rosny n’hésitait pas à placer l’auteur à côté de Delille et de Thomson. « Ce sera, continue-t-il, au public à juger s’il ne leur est pas supérieur. »