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POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi

‒ Michael Field (collectif) ††

Katherine_Harris_Bradley_&_Edith_Emma_Cooper_(2)

Michael Field j'aime bien, c'est un collectif de femmes britanniques lesbiennes, en fait de deux femmes qui se sont laissées surprendre par le succès d'un Nom de plume qu'elles n'envisageaient apparemment pas voir se répandre avec autant de désinvolture.

40 ans d'écriture pour plus de 40 ouvrages en commun, je ne sais pas si ça laisse des traces mais je sais que ça laisse des plumes en poésie et une identité lesbienne forte et délicieusement indépendante. Qu'en dites-vous ? Ne ressemblent-elles pas à des aruspices pratiquant l'art divinatoire dans les intestins de nos écrits de queers ?

My Love and I took hands and swore,
Against the world, to be
Poets and lovers evermore.

Katharine Harris Bradley (1846-1914) née le 27 octobre 1846 et morte le 26 septembre 1914 et sa nièce Édith Emma Cooper (1862-1913) née le 12 janvier 1862 et morte le 13 décembre 1913.

Là c'est assez chaud parce que la sœur aînée de Bradley (qui est le père de Katharine), Emma, donnera naissance à Édith qui sera confiée sa sœur Katharine Bradley (mère de Katharine) devenant ainsi la tutrice légale de sa nièce, Edith.

Les femmes de cette époque étaient bien plus assignées aux taches ménagères qu'à l'écriture d'un manuscrit et lorsqu'elles s'y employaient s'était, au premier chef, mal considéré par les familles qui les voyaient "ne rien faire d'utile" et surtout mal vu pas la société laborieuse comme par celle des éditeurs qui tous étaient des hommes et qui, lorsqu'ils les publiaient, c'était le plus souvent anonymement, sous pseudo, parfois masculin et quoi qu'il en soit, elles restaient bien moins payés qu'ils ne l'étaient. Après, on peut toujours arguer qu'être un homme quand on est une femme adoptant les codes vestimentaires, le nom, c'est aussi s'accaparer prérogatives masculinifères d'un sexe socialement maltraitant mais ça revenait aussi quelque part de nous ridiculiser en les arborant.

Seulement voilà, chez ces deux spécimens de Michael Field la chose étaient bien écrites et firent littérairement florès. Je ne sais pas vous mais moi, lorsque je les regarde, elles me donnent un sentiment d'unité pas possible, en plus, lorsque la plus jeune Édith meurt à 51 ans d'un cancer, la seconde la suit de 287 jours, soit 9 mois et 13 jours le temps d'une grossesse à l'envers. Bref, amour morbifuge, séparation morbifique, quel que soit l'état de l'esprit ou de sa dispersion après la mort au moins restent-elles absolument indissociables de leur œuvre et de la façon que nous aurons de les présenter. Elles écrivent ensemble, vécurent ensemble et furent enterrées, ensemble ††.

Vous pourrez retrouver un plus long papier sur elles sur le site univers-l car là mon but n'est pas biographique mais poético-biographique, de restituer la poésie que je trouve avec une nette préférence pour celle qui demeure en français mais là, ce n'ets pas le cas :

 

They plaited garlands in their time;
They knew the joy of youth’s sweet prime,
Quick breath and rapture:
Theirs was the violet-weaving bliss,
And theirs the white, wreathed brow to kiss,
Kiss, and recapture.

 

07/12/20
A. CA.-M.

 

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