‒ Alain Cabello-Mosnier (1968) fondateur

 & employé de poésies.

 Le poète n'est jamais que la nostalgie des autres qu'il met en vers à partir de ses propres chagrins.

Alain Cabello-Mosnier ⚣  (Gilles second prénom), abrégé en par A.CA.-M. le rose, pour parodier (Le trésor de rackham le rouge de Hergé) né le 29 juillet 1968 à Clermont-Ferrand en Auvergne dans le Puy-de-Dôme quelques mois après le décès d'un autre poète gay, Maurice Rostand (1891-1968). Militant homosexuel français, bénévole pendant dix ans à Médecins-Sans-Frontières mais aussi dans les groupes Droits des Lesbiennes et des Gays et de l'OGLP Observatoire Gay et Lesbien des Prisons du Centre Gay et Lesbien, au 3 de la rue Keller à Paris, dans les années 1990. Infatigable bénévole il fini en 1995 par occuper un siège au Conseil d'Administration de l’association (par nécessité de quorum et non par ambition).
C'est un poète à la discrétion obsessionnelle évitant d'être vu, photographié, remarqué, un aphoriste et un écrivain adepte de la publication libre et gratuite qu'il ne se résigne qu'à publier sur quelques sites dédiés à la poésie et dont beaucoup le censureront.

Pro-féministe et proche de la gauche écologiste (végétarien = valeur de vie "tendance végan") il sera à l'origine du mouvement Néo-masculinisme, si on en parlait ? afin de rendre progressiste un masculinisme dévoyé par ceux et celles que cela arrangeaient de le voir comme un danger contre le féminisme et pas ce qu'il est, c'est-à-dire une variante interrogeant les questions de la masculinité.

Professionnellement, en 2007 il crée l'Institut alain cabello alors rare établissement à Paris avec un masseur de relaxation où il développe l'initiative Massage-Français qu'il peaufine depuis 1994 comme méthode globaliste basée sur les rythmes occidentaux. L'année suivante, il fonde le Centre Français de Documentation et de Recherches sur les Massages, le CFDRM, à Paris, en faisant don de l'intégralité de sa bibliothèque et de ses collections.

Écrivain à la solitude dévorante, il sera l'auteur depuis son adolescence de nombreux manuscrits qu'il voyait comme de simples spectres destinés à hanter toute cette littérature des inexistants. C'était pour lui une façon de publier pour les morts et les inconnus tout en en montrant le moins possible aux vivants "J'écris davantage pour que ce soit écrit que pour que ce soit lu - écrire est mon paradis, publier mon enfer". Son rêve aurait été une bibliothèque archivistique rassemblant tous les manuscrits non publiés, ou pire, rejetés "Refuser de publier un livre c'est refuser le Paradis à une âme lorsque la mienne le redoute".
En 2015 il crée Poésies Queers afin de donner de la visibilité à la poésie homosexuelle choqué de n'en pas trouver sur Youtube. Il poste ses poèmes mais aussi ceux des autres qu'il enregistre parfois sur les réseaux sociaux. Face à la censure il quitte progressivement Youtube, Tumblr et Facebook pour ne plus apparaître que sur canalblog.com et Vimeo.

Sa poésie est traversée par la mort omniprésente, un impérieux désir de solitude qui le faisait se tenir à l'écart du monde mais aussi par une pornographie ϖ qu'il voulait aussi réaliste que dans un lit, violente, grossière et qu'il se désespérait de ne trouver qu'élégante, tant il aimait le principe de sexe outrancier et vengeur dans une sexualité absolue. Pour lui, elle devait l'être dans la Lettre comme dans un lit.

L'acte d'écriture est un ascétisme qui demande du travail, de l'abnégation et de l'absence que l'on ne saurait ni flatter, ni applaudir, ni même dédicacer. Je ne vois le livre comme un infini souci de soi dont-il s'agit d'épargner le plus possible les autres. Je pense que le règne de la dévoration des corps s'est industrialisé avec l'économie de marché, le corps à prédater s'est juste déplacé dans l'objet et c'est lui que nous cannibalisons à présent sans relâche.

De moi, j'aimerais que personne ne dise qu'il m'a connu car rien ne pourrait être moins vrai.

Alain Cabello-Mosnier ⚣
Paris 30 décembre 2020, Paris