‒ Henri Ghéon (1875-1944)
Henri Léon Vangeon (1875-1944) signera ses ouvrages sous le pseudonyme d'Henri Ghéon, né le 15 mars 1875 à Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne en France) il meurt le 13 juin 1944 à Paris. C'est un médecin, un écrivain mais aussi un auteur dramatique, un critique littéraire et bien sûr, pour être ici, un poète homosexuel né la même année que la mort de Hans Christian Andersen (1805-1875), oui oui, l'auteur des fameux contes et Jean Baptista von Schweitzer (1833-1875).
Sa poésie fut remarquée et louée à la fois par Francis Jammes, par Mallarmé mais aussi en publiant des critiques dans des revues d'avant-garde.
Henri Ghéon eut une amitié littéraire André Gide (1869-1951) à partir de 1887 et probablement plus que littéraire, je pense qu'on peut même dire sans trahir grand chose que la bouche d'Henri suça la verge d'André et que celle d'André fit moules choses à la toute corporéité d'Henri et restèrent d'intimes amis jusqu'à la mort de notre Gide national.
Selon le biographe de Gide, Alan Sheridan, Henri Ghéon "était l'ami et le compagnon le plus proche de Gide lors d'innombrables exploits homosexuels" et il n'était pas un planqué puisqu'il rédigea un texte militant en faveur de l'homosexualité, La Vie secrète de Guillaume Arnoult, qui a été l'une des inspirations du Corydon de Gide.
Poésie homosexuelle :
Je n'ai pas encore trouvé d'ouvrage contenant sa poésie mais le poème que je vous livre est très homosexuellement rafraîchissant :
Plus brillant que la promesse,
Est-ce vous, mon bel Agneau,
Que des deux mains je caresse
Sous cet auvent de roseaux?
Est-ce vous le roi du monde?
Je n’ai rien pour vous vêtir,
Que la douceur qui m’inonde,
En vous regardant dormir.
Quand je vous sens solitaire,
Et si nu sur cette terre,
Fragile, craintif et froid,
Ma pauvreté me fait honte :
Mais pour vous garder, je compte
Plutôt sur Dieu que sur moi.
Henri Ghéon (1875-1944)
Page créé le dimanche 20 décembre 2020 à quatre jours de Noël par A. C.-M., Paris.