Rien que du sang d'étoiles
Poème dédié à la mort de ma mère, Lucette Cabello-Mosnier survenue ce matin à 0:34 jeudi 14 mars 2024, dans mes bras et je peux vous assurer que c'est quelque chose que de voir expirer celle qui veilla sur vos jours.
C'est du sang d'étoiles, une nuit de décembre,
qui roula sur ma joue, ensanglantée et bleue
Ma mère avait rejoint, par le port de sa chambre
la cité éternelle des princes, des gueues
D'un souffrant clin de ciel, je vis périr ses songes
le dernier susurra, « me voici toute en vous,
dans le bois des forêts, le cerfeuil et l'oronge,
je suis parmi le gui, et vos rameaux de houx »
Un cosmos infernal s'appaira dans ma bouche,
je ne voulais rien voir, je secouais la tête,
dis maman, s'il te plaît, lèves-toi de ta couche,
mais la vie reprenait, ce qu'à tous elle prête
« Pourquoi t'es-tu glissée dans ce mythe, bravache ?
alors que nous voulions, contre nous te garder ?
Maman que fais-tu donc de ce cœur qu'on m'arrache,
entends mes sanglots plòirs sur tes yeux refermés »
Eut-elle vu les miens brisés comme un empire,
venir s'effondrer sur d'antiques acropoles,
sa mort n’appellera jamais que des soupires,
sur ce monde passé que mes larmes désolent
Put-elle renoncer à ses d'évanescences ?
lorsque dieux et elfes s'en allaient chuchotants
« C'est seuls que vous vivrez rebours et dénaissance »
Sa peau de cerisier laissa passer le vent
Moi qui craignait qu'on ne la jette avec les anges,
dans la livor mortis d'une voûte céleste,
parmi les étoiles d'un panier de citranges,
une Vénus puissante, étouffée par sa ceste
Mon chagrin fut si fort et ma peine si grande
que des gouffres s'ouvraient sous chacun de mes pas
Jamais je ne verrai d'aussi immenses landes
pourrais-je en sortir, que je ne le voudrais pas
mardi 30 janvier 2024
par A.C-M,
Si pour toi je renoncerais à tout
jamais pour tout je ne renoncerais à toi