Il m'a pris dans ses bras, et tant que j'étais
Il m'a pris dans ses bras, et tant que j'étais dans ses bras, il me prenait, et tout m'était pris, jusqu'à la giclure. Oh mais, il a bien tenté de me couvrir de baisers pour cacher ses forfaits de bas-ventre, seulement les feuilles de vigne de ses mains ne suffisaient plus au cep déployé.
Il suait comme un vendangeur au soleil heurtant à la pierre de mes couilles la grappe des siennes. Ses joues étaient remplies de vin rosé, ses yeux de pinot noir, le dos chargé de muscles qui roulaient tels des fous à la satisfaction des étés.
_ La récolte sera belle disais-je.
_ Ah oui, tout y est mûr, regardes, je bois au goulot de la demie-bouteille de champagne de tes bras. Je poussais dans sa bouche des fruits fictifs de mes doigts et il les mangeait en riant en sa langue de terreur. Elle allait dans mes mains manger des graines invisibles que seuls les oiseaux et les amoureux voyaient. Nos seins brûlaient comme des soleils sur des poitrines gonflées de vent.