Bonnet d'âne
Ceux qui ont eut des oreilles d'âne aux siècles d'antan devaient sûrement avoir aussi le reste, quelque part beaucoup plus bas, brutal et saillant à ne plus savoir où regarder. C’est peut-être même pour ça qu'on devait les mettre au piquet, par jalousie. Les professeurs devaient enrager devant cette brogne anatomique. Ainsi, n'était-ce pas ces élèves qui étaient dissipés mais les professeurs, dissipés par ces effarements d'enfants dont les tissus cachaient à peine ce que tous le monde rêvait de voir, de sentir, de baiser.
D'ailleurs, si on leurs mettait un bonnet d'âne ce n'était que pour avoir tout le loisir de leurs regarder le reste qui ne portait pas de bonnet. Pauvres gosses, ils se croyaient punis alors qu'ils étaient désirés. Puis venait la fessée, la correction corporelle par laquelle la verge de l'instituteur prolongeait celle de l'homme. La pine dangereusement noire sous la blouse grise.
Écrits par le poète queer ©Alain Cabello-Mosnier (poète gay & masseur à Paris) ⚣
le samedi 7 mars 2012