Un Amour, sans doute

Synopsis : qui ne préférerait pas mourir plutôt que de cesser d'aimer ?

   A t'aimer, si ma vie, ce condensé d'amour,

   m'épargnait l'infamie de voir mourir le jour,

   ta peau dans la pénombre à jamais disparue

   j'enlèverais des nombres, mon âme étendue 1.

   Si mon ange, à t'aimer, me promettait la mort,

   dès la fin de l'été et de jeter mon corps,

   je donnerais ce temps à sa morne redoute,

   dans les bris verts et sangs de mon Amour sans doute 2.

1. Si ma vie par amour m’ôtait la nuit pour me laisser contempler les jours de mon amant, je me donnerais la mort car privé de la beauté de son sommeil.

2. Si mon ange me condamnait pour notre homosexualité, j'accepterais de mourir plutôt que de me passer de l'homme que j'aime. Ainsi me retrouverait-on mort au milieu des bris de cette passion, vert (pour la force du végétal) et le sang de nos blessures à tous deux.

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Mais bon sang qu'est-ce que je peux aimer la nudité des hommes,
le trou d'ombre de leur bas-ventre
et leurs aisselles crevées par la nuit.

Ma nuit ne sera pas faite de terre mais de poils,
mort, je rejoindrais le pubis des dieux

Achevé le mercredi 31 août 2022 par Alain Cabello-Mosnier
(poète gay & masseur à Paris) ⚣

Note de proximité poétique : 18/20
Il s'agit d'une note purement subjective que j’octroie à mes textes.

Aphorisme : ▌▌Il sorti de sa douche dans un nuage de buée et de serviette éponge, ses pieds laissant de petits puzzles d'eau un peu partout.

La dernière strophe fut écrite en premier, la veille au soir, le lendemain (le 31) je faisais la suite que le jour-même je décidais d'inverser, mais c'est lui qui me facine le plus.