Je ne veux que t'aimer (verson d'atelier)

Vous le savez maintenant, j'aime bien l'idée de montrer de temps en temps la progression de certains de mes poèmes, d'enexposer le chantier, les entrailles rédactionnelles.
Donc là l'idée serait de rédiger des alexandrins de deux strophes de quatre vers qui commenceraient par une graphie sonore d'une syllabe. Viendrait ensuite un refrain. Les vers en gris sont une autre version possible, ceux barrés sont abandonnés.

PS j'ai mi le verbe regretter pour la première et la dernière fois dans mon œuvre cas si j'en aime la graphie, j'en déteste les trahisons.
La version définitive est ici

Je ne veux que t'aimer - POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi

Voici mon premier poème chantable ce que je préfère à chansons. En fait, elles sont comme les romans, je ne les aime pas beaucoup, donc, je ne cherche pas à faire mettre celui-ci en musique et toutes les propositions que j'ai eu de la part de musiciens, je les ai refusé parce que j'avais peur de les voir travailler sur quelque chose que je n'aurais pas aimé.

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Si, l'amour infini se cartographiait
pris, dans la ferraille du cosmos étoilé
Oui, je crois que partout je te retrouverais
nuit, faite de dès et de vêtements jetés

Tant de passions, de folies, de déraisons
Rend, l'Amour frangible à nos pires trahisons
Pan et faunes faisons l'amour à des garçons
Fend à trop nous aimer la pierre des blasons

(ou) banc de garçons faisant l'amour à des garçons
Fend, à trop nous aimer, la pierre des blasons

   (Refrain)
   Tout éternellement comment faire autrement
   nos draps pour seul cadran, toi, moi, terriblement
nos draps couleur safran, toi, moi, terriblement
(ou) nos draps sont des cadrans que remonte le temps
  (ou) nos draps couleurs safrans ont la couleur du temps

   je ne veux que t'aimer, remuer bousculer les étoiles
   de nos corps enlacer, ne former qu'une voile
   je ne veux que t'aimer, toi et moi pour toujours
   ne jamais regretter d'avoir créé l'Amour

(ou) ne jamais regretter d'avoir tenter l'Amour
(ou) Si tu m'abandonnais, je recréerai l'Amour

Pur, loin de l'enfance, des copains, des copines
mur, pour une romance, une histoire câline
bure, sur son poitrail aux algues corallines
eurent la vie rêvée dans une eau cristalline

(ou version plus fructifère et sensuelle que je pense préférer)

Pur loin de l'enfance, des copains, des copines
mûres dans un roncier plein d'histoires câlines
bure, sur son poitrail aux algues corallines   (Bure, laine grossière sur le visage d'un rouquin dont j'imagine les pommettes pleines de taches de rousseurs)
L'hure à claie d'aisselle avait des eaux cristallines    (La hure est la représentation d'une tête de sanglier à laquelle me font penser les aisselles. De +, ça allait bien avec la rigueur de la bure des moines même si j'adorais la version d'en-dessous.)
eurent, des aisselles à berges de salines
eurent la vie rêvée dans une eau cristalline
eurent sous leurs aisselles des eaux cristallines
eurent sous les aisselles leurs eaux cristallines

Je ressens le parfum et l'odeur de tes paumes
de ta nuque à tes poils, une nuit de rhizomes
Veux n'être qu'à l'écoute de tes râles d'homme,
que tes omoplates deviennent mes fantômes
Que tes omoplates soient de petits fantômes
freux noirs à nos mentons dans la paille des bromes

 
   (Refrain)
   Tout éternellement comment faire autrement
    nos draps couleur safran, toi, moi, terriblement

   je ne veux que t'aimer, bousculer les étoiles
   de nos corps enlacer, ne former qu'une voile
   je ne veux que t'aimer, toi et moi pour toujours
   ne jamais regretter d'avoir créé l'Amour

Toi, souffles écourtés et silences heureux
Moi, qui m'émerveille du moindre de tes creux
vois de petits mondes aux nuances de bleu
bois dans tes brutales coupes de marbres bleus
roi, dont le royaume se limite à nous deux
coi dans les cénotes obombrées de tes yeux

Nus et sans que plus rien ne nous tienne sinon
plus de cris de sirins torses mouillés et blonds
du matin jusqu'au soir, nos combat de triton
crûs et désespérant jusque dans nos tréfonds

(suite à venir)

etc

et terminer par :

   Tous éternellement comment faire autrement
   dans nos draps l'océan, nos jeux de purs amants