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POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
16 août 2019

L'amour est une promesse de velours que l'on ne

L'amour est une promesse de velours que l'on ne se fait qu'à soi-même, un égoïsme que l'on rend élégant le temps d'un mensonge.

A chaque fois que je baisais avec des hommes ce n'était que pour être blessé par eux, une coupure profonde qui avait, à quelque chose prêt l'anatomie de leur raie. Le trou qu'ils avaient dans le cul était le même que celui que j'avais dans le cœur à part qu'au lieu d'y trouver de la reconnaissance je n'en extrayais que de la merde. C'est cette merde qui me devenait merveilleuse, plus savoureuse que leur baisers gênés, que leur langue de geisha qui se déplaçait dans leur bouche à petit pas craintif en ne passant que rarement le petit pallier roucge de ma lèvre inférieur. Leur sublime puanteur résolvait tout en moi mais aussi en lui ou en tout cas je tentais de m'en convaincre en me disant que cela au moins, pris au règne de l'excrémentiel ne le donnaient-ils pas à leur femme, à leur petit copain. Ma solitude se nourrissait d'excrément et avait finit par ne plus accepter autre chose des autres. Du sperme et de la merde, des crachats, des aisselles mouillées et des minutes de guère civile. Nous nous affrontions comme pour nous départir du désir qui nous rongeait, abîmait notre repos. Nous baisions pour nous en débarrasser. C'était un épouillage par le sexe, une fonction anthropologique, une socialisation par un coït apaisant, rapide lors duquel ni lui nu ni moi ne comprenions ce qui se passait, ont savait que ça se passait et que nous devions écarter nos fesses, humer nos outrances et boire ces eaux toxiques de centrale nucléaire humaine.

J'aimais le cul, qu'est-ce que je pouvais aimer le cul, cette putain de pourriture de la lune mais qu'un prix d'un désespoir que ces moments nous faisaient oublier jusqu'à la prochaine branlette qui viendrait remonter la machine à fantasmes, la bite comme manivelle. Le gramophone infernal, la queue pour tête de lecture, le cul pour pavillon quand lequel résonnait “T'as le plus beau cul que j'ai jamais vu.”.
La merde à le sale rôle, personne n'en veut mais tout le monde finit par y mettre quelqu'un dedans. C'est parce qu'elle pue qu'on la déteste mais, elle n'a jamais déclenché aucune guère. Ce n'est pas parce que nous sommes douchés de prêt que cela change la nature profonde de ce que nous sommes. Regardez combien les militaires sont tirés à quatre épingles, combien ils sont propres… La merde ne trompe jamais sur ses intentions, elle dit toujours la vérité qui dérange.

Une chose était sûr, c'est qu'il était hors de question que je me passe de cette encre de soie.

Par le poète queer Alain Cabello-Mosnier ⚣
vendredi 16 août 2019, Paris

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