Disons juste que
Disons juste que j'ai senti son gros donjon se glisser sans mesure dans ma petite douve, mes aisances d’insurrection congrues, puis tout en continuant ses mouvements de cheval à bascule, il c'est développé au-dessus de moi comme une ombre toute blanche où il a jeté dans l'oubliette de ma bouche le prisonnier politique d'une langue à moitié morte. Il n'embrassait pas, il laissait pendre sa langue comme un poulpe en fatigue et c'est moi qui devait relayer ses abstenus, boire à ses rencontres.
_ Tu vas regretter d'être venu au monde, me dit-il.
_ Impossible répondis-je, car j'aurais eu trop de plaisir à être passé par le tient. Puis je rajoutais "Tu es beau comme un dieu qui meurt. Tu es, mon registre d'absolues nécessités, vivre sans toi serait vivre ailleurs."
_ Mais on ne vit pas ensemble, t'es juste une réponse à mes ombres. Tu vois, je passe et tu me dois quelque chose et c'est ce que tu me dois que je viens prendre, parce que ce que tu me donnes est à moi, que t'en ai envie ou pas. Ton cul n'est qu'une ouverture aux échecs ; tu fais la Dame, je fais la tour et quel que soit le jeu, c'est moi qui gagne et tu sais pourquoi c'est toujours moi qui gagne ? C'est parce que je suis nu.
_ C'est ce que je disais, lorsque tu n'es pas là c'est ailleurs que je vis. La nuit qui se traîne à mes pas suffit à peine au soleil qui la prolonge.