Nus et irréparables

Les baffes volaient comme des anges et je peux vous dire qu'il y en avait plein le ciel, les blancs provenaient de toutes les mains environnantes, punisseurs et impartiales, ils battaient le firmament d'une envergure d'empan. Certains doigts restaient suspendus à leurs paumes semblables à des chauves-souries longues et criminelles et puis il y avait les closeries qui allaient par deux, ailes noires, rousses, blondes et de bien tristes réputation tant leur goût était âpre aux baisers, c'étaient les plus dangereux car ils se déplaçaient avec l'émeri des aisselles de tous les gars qu'ils trouvaient.

La cire que l'on voyait couler sur les peaux n'était que celle des verges depuis longtemps reparties, laissant leurs victimes geignantes dans des Nymphées d'urines troublées de pieds sales et d'improbables bézoards. Si l'Armageddon devait avoir un sexe ce serait celui nombreux des autres, équivoques et déchus.

Le baiseur ne fait jamais que partager son désespoir avec vous, il ne croit en rien et tente de vous convaincre que l'obéissance est un possible vers l'absolu si tant est qu'il soit nu et irréparable.