Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
6 octobre 2021

— Peut-être le chantier d'une pièce de théâtre homosexuelle

toile-corto-maltese-dedicated-70x100

En cours de construction (temps estimé puisque je ne fais pas que ça, probablement plusieurs années) Il s'agit d'un poème pour lequel j'ai élaboré un tel scénario que ça devient une pièce de théâtre gay.

Derniers ajouts de vers ce samedi 24 septembre 2022.

CORTO

Synopsis : Corto est un ange déchu pour des raisons qu'il trouve discutables avant qu'un de ses amants, Pyrale, un des nombreux princes des enfers ne vienne lui rappeler l'incontinence de ses excès dans les cieux mais également dans les backrooms perturbantes d’Hadès bien qu'il refuse de baiser avec les suppliciés. Il s'étonne d'ailleurs, qu'un ange ai put à la fois garder son sexe, même aussi haut dans la hiérarchie des séraphins alors qu'aucun n'en possèdent, d'avoir pu s'en servir autant pour finir certes, en exil mais sans que personne n'ait pensé à lui couper les ailes (déchu, il reste un ange). Progressivement, il découvre qu'il n'est pas un ange mais un dieu (ses ailes étaient donc incoupables), que Dieu le père n'est pas son père mais son oncle, que son vrai père est Apollon, à ceci près que tout le monde se dérobe lorsqu'il s'agit de savoir qui est sa mère.

Ensuite je verrais, soit je le fais partir sur les traces de ses parents, soit je le fais voyager dans le temps et atterrir dans l'atelier d'Icare et son père, l'architecte athénien Dédale. Là, Corto tombe sous le charme hypnotisant du jeune homme aux ailes mensongères qui s'avère on ne peut plus homophobe.

Il s'agirait de raconter le chantier en cours, les croquis des ingénieurs de l'époque et les tentatives de drague de Corto. Bref, ils ne peuvent s'envoler sans l'intervention du sublime inconnu qui ajoutera à l'armature de plumes et de cire l'une des siennes, seules capables de les faire décoller. Les trois hommes s'envolent, (avec description des corps tout nus vus par en-dessus et en-dessous, de côté) puis la survenue du drame.

Dédale veut redescendre car ils arrivent trop près du soleil, Icare refuse. Le père éploré demande alors à l'ange de sauver son fil contre toute sa fortune. Réponse, "J'ai tout ce que tu possèdes à part de cette intimité dont seule ta femme défunte à joui". Le père lui dit alors "prends, jouis de moi, jouis de tout, de ma beauté passée, mais que de la vigueur d'alors ne meurt pas ma descendance" et il se donne de la plus effarante des manières.

Corto étire le temps et viole le père pendant des mois puis remonte chercher le fils ; il voit alors que le ciel est en larme avant de se rendre compte qu'il ne s'agit pas du chagrin des dieux mais de la cire des Hommes, les ailes d'Icare fondent. Donc là il s'agirait de décrire cette scène puis enfin, l'esthétique mirifique de la bascule (la plomberie à l'air), les, des cheveux dans le vent liés à la terreur des yeux et de son petit sexe blond voué à devenir l'un des plus merveilleux coquillage de la mer Égée (décrire l'anatomie dans la peur, inscrite dans un processus d'épouvante et pour celui qui regarde et pour celui qui ressent ses organes pressuré par le drame, son sexe, ses aisselles qui ruisselles telles des rivières plongeant dans l'espace).

Icare comprend que sa fin est aussi proche que les redoutables entrecuisses de Corto dont la pine immense reste désormais son seul salut.

Comme son père, l'enfant supplie, s'offre sans vergogne et sombre dans la plus spectaculaire des pâmoisons faites de pratiques proprement innommables, d'infamies scrupuleuses, de renoncements parfaitement effectifs, d'inquiétudes légitimes, d'outrages inattendus et de sueurs plus nombreuses que l'océan s'ouvrant sur des abysses que seuls les dieux peuvent promettre, échappant à la mer mais pas à l'amère.

Pour le mythe on ne retrouve que les ailes fracassés du fils sur une plage, les larmes d'un père que Corto vient rassurer en lui disant que le fils a subit ce que le père à aimé, et entrouvrant ses ailes immenses, c'est son fils lové et nu qu'il retrouve endormi et jouissant pour l'éternité, par les couilles de Corto, du plus beau des élixirs de vie, le serme d'un dieu.

 

Donc là pour l'heure nous sommes au tout début, c'est l'ange Corto qui parle, c'est-à-dire moi, et comme je suis un être parfait, je ne m'exprime qu'en alexandrins alternant le genre des strophes qui viennent par groupes de quatre vers.

 SCENE I

[je suis un ange habillé de cuir noir sur un lieu de baise gay sur le port faisant la pute, façon Querelle de Fassbinder]

_ Ma botte, reflétée dans une flaque d'eau,
attendait sous la pluie la venue de l'amant,
un miroir de chaussée fait de plomb et d'émaux,
renvoyait par son cuir la nacre d'un tyran. (1)

De cette encre de chine à l'impeccable impaire
moi, policier véreux un peu Corto Maltese
échalas adossé au trait d'un réverbère
qu'une ampoule blafardait dans sa parenthèse

Le tarin à l'oblique enfoncé dans mon col
que formait l'éperon d'un revers d'affréteur
devenu Petit Prince aux joues boisées d'arols
ou (aux joues d'Andy Warhol " qu'importe les anachronismes puisque l'ange vit toujours")
la lèvre retroussée et l’œil inquisiteur

Attendais-je l'amour ou quelconques fripouilles ?
Je lançais de travers, neptuneuse oreillarde,
le regard noir de ceux qui recherchent l'embrouille
vers leur brusque hanche à narine de Camarde

Ni l'un ni l'autre en fait, suis un ange noirci
une bête du ciel, tombée dans les marais
abandonné par Dieu et sa folle merci
séraphin à l'envers qui devra le rester

Notre enfer c'était vous, l'humanité, sa fange
m'y voilà bel et bien plongé jusqu'aux oreilles
tout crasseux dans vos murs mais ça n'a rien d'étrange
sinon vos fruits de vigne et l'ante de vos treilles

J'avais toujours tenu de la tête au talon,
mes Êtres de lumière éloignés des enfers,
jusqu'à ce jour maudit où frôlant un démon
ma bouche à redouté la beauté de sa chair

son parfum délicat à l'âcreté suave
a bousculé mon âme, ébranlé bien des choses
il ne s'est rien passé rien qu'une ombre d'étrave
qui aurait traversé mon firmament de roses

Quand mon père l'a su et instantanément
à la terre rendu, son cœur quitta le mien

— « Tu ne sauras plus rien du passé du présent
plus rien de l'avenir qui lui sera le tient.
« On t'appelait Corto le plus petit de tous
pareil à un putto sur son l’île de Coos
Un angelet tragique au doux et pur esprit
Entité magnifique a l'ombre d'ignudi
bla bla bla

N'est-ce pas Corto échoué dans la ruelle
d'un monde dont-il voit maintenant la banlieue,
poussières et lunes ont quitté ta semelle
pour le chaudron d'une eau faite de paroi bleue

Plus en majesté et ardemment rayonnant,
tel est le souvenir que je gardais de toi,
pas celui d'un Prince devenu mendiant,
mangeant encore hier à la table des rois

— Ah, Pyrale je me demandais quand ta gueule,
attirée par la merde, allait venir sur terre
Viens paille de l'enfer, sorcier de tous les Peules
Ramènes ton ombre, tes larmes de panthère

— Ne crois pas que de ma paupière d'absintheur
je vienne par mépris pour te contrarier
ou que je me satisfasse de ton malheur
telles les eaux stygieuses d'un encrier

Non, non, loin de moi cette idée mais je m'étonne,
que toi le tant aimé, l'ultime fils prodige,
soit éloigné des cieux et par dieu en personne
enfin, par dieu, ô sacrilège que dis-je

par Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit
toi ici voilà qui n'est pas vraiment banal,
comme Adam et Eve chassés du Paradis,
a devoir se chercher un nouvel idéal

— Serait-ce là tous les remerciements du siècle
pour avoir vidé ton cul de tes restes d'âmes
avec, sous les yeux effarés de Sainte-Thècle
l'anus noir et semblable aux égouts de Paname ?

— Oui tu n'as pas tors, et tu es un bon amant
prompt à montrer tes chairs à qui n'en veut rien voir
alors que t'es censé venir du firmament
et ne pas faire de l'univers ton boudoir
néanmoins,...

— Mais où veux-tu donc en venir sale vipère ?
tu joues de la cruauté comme d'une harpe

— Non, nous sommes des amis, enfin je l'espère
et tous tressons pour toi des lauriers callicarpes

Néanmoins, je t'entends te plaindre de ton sort,
qu'il ne s'est rien passé, ô au cruel destin,
comme si un dieu pouvait aller à la mort
quand on ne voit que ses pourpres écarlatins

Cette histoire remonte à ta prime jeunesse
et si tu fus l'enfant que tu viens de décrire
c’est bien avant que lampadophores aux fesses,
tu ne sévices parmi les porteurs de lyre

Au début ce n'était que l'effluve en plein vol
d'une aisselle que tu respirais derrière eux,
comme si leurs sueur et suint de purs alcools
voulaient de tes transports de Prince affectueux


 

D'ailleurs, c’est étrange que t'ai gardé tes ailes
Aucun Être déchu ne saurait y prétendre
t'as conservé ton incomparable prunelle
et tes aisselles d'or d'épinglé scolopendre

Tous en enfer, nus et vigoureux te voulions
à part bien-sûr ceux que tu venais cravacher
leurs prenant sans relâche bouche et croupion
et pour tout cela, comment te remercier ?

Seulement quid de ceux coursés parmi les anges
halletants derrière le pastel d'un nuage
transverbérant leur trou ébiselé d’archanges
quand perlait sur eux le déshonneur et l'outrage ?

 

 

 

(1) Là je voulais quelque chose d'immédiatement homosexuel et très noir, avec la botte symbole de soumission et de dictature.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
Publicité
POÉSIES HOMOSEXUELLES : Gay, Lesbienne, Trans, Bi
  • Blog de Poésies LGBT(PIQ+) ouvert aux poètes gays & poétesses connu-es, débutant-es ou anonymes, trans, putes, mais dans une dynamique homosexuelle. Donc si vous voulez partager un des-vôtres 01 42 59 79 36 poesies.queer@gmail.com Alain Cabello-Mosnier
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 62 620
Pages
Archives
Publicité