Aquamanile, (Cabello-Mosnier)
ces figurines de jalousies
combien de temps les laisser au four ? A cuire enfermées dans l’amiante barbue de ces slips d'hommes superbes ?
**** Les gémeaux d'émaux, jumeaux sans mots
Coalescence qui s’ajoute à ses états
Près de ces bouliers passent les calculs
Pour qu'ils brillent
sentent la bite et l’octroi des jours
Combien de temps vous les gardez-vous ainsi suspendus pour qu'ils sèchent et se mouillent à nouveau ?
Combien de temps au secret de vos ateliers de garçons habillés et doucereusement merdeux ?
Comment dans une entre-cuisse si noires peut-il rester si blanc ? Je parle de l'émaille de votre verge de cette gousse longue de cette argile roulée et mollement mise, toute craquelée d’épiderme
De l’inflorescence élémentaire de votre prépuce
De la rose qui s’en fleurie sur ce cynorhodon chargé de gouffres ?
Comment pouvez-vous m’offrir de vous cet arôme charmant avec la désinvolture d’une argentique de von Gloeden ?
Poterie : art de devenir pote.
Impudique métabole verses moi un peu de cet aquamanile
Que, de mes mains à ma bouche je puisse me laver de tes disconvenances
Gouter tes ors, te boire en vessies de triste avenir
A vous entendre pisser de si haut et raisonner dans vos bols ce que chasse chasse-d’eau, je mérite bien cette photo jaunie de vous se soulageant au trottoir de vos fontaines
Ainsi gît l’œuvre de la bite qui se fait la Sardanapale de son court règne
Phallophories
Le sexe si jeune, si tendu et à présent si ridé
Ta jeunesse se tisse au fil de ton frein
▌©Alain Cabello-Mosnier (poète gay & MASSEUR) ⚣
3 février 2018