tu es

Tu portes pierre rouge et gourmette d'or

grosse gourmette d'or sur large poignet gravé à ton nom

Voyons-voir, ce que tu es d'autre ?

Ah oui,
tu es une chemise au col tout le temps sale et aux coutures d'aisselles sentant continuellement la sueur

tu es un cycle
tu es en skate
en slip aussi souvent que tu le peux
un slip comme beurrier gorgé de poils,
taché de raretés et de toutes sortes de médisances

Moi j'apparentais ça au sac gulaire des pélicans
on aurait-dit qu'il se remplissait de jour en jour
suspendu sur ce que tu aimes le + de toi
tes pieds
ils s'écartaient comme des bras de pompiers prêt à accueillir un zob à deux doigts de se jeter dans le vide.

"Le sexe à quelque chose du désespoir,
de la falaise du haut de laquelle on se jette en toute infernalité,
l'amour, de l’ascension mystique
l'ironie c'est que nous n'arrivons jamais complètement en bas ni complètement en haut de l'une comme de l'autre
persiste toujours une part d'indécisions ou d'amertumes, parfois les deux, ce sont les pires"

Bref, tu es une stupide heure de + dans ma vie

c'est toujours ça de pris tu me diras.

de toutes manières, je ne pouvais guère espérer davantage que l'encrier infundibuliforme de ton orifice annulifère,

le trou à nageoires rayonnées parfois même sur des cupulifères à gland noir

Tes auréoles de seins n'étaient pas faites de lumière mais de transpirations successives et lymphatiques,
de la veille et de l'avant-veille et de bien des jours avant

Tu riais à gorge déployée et à l'intérieur aussi y frétillait un carassin doré dans ses eaux de bassin, de baisers et d'outrages

Tu faisais sur un skateboard ce que tu faisais sur mes hanches

Un sportif guerrier et putain

Tu vendais ton cul et moi je l'achetais.