Ne renoncez jamais au cul d'un homme
Les fesses seront très savoureuses cette année, elles sont fendues et ouvertes, toutes gorgées de soleil dans leur petit maillot de bain printemps-été 2018.
La Fédération des Producteurs de Culs se dit confiante et affirme comment ils gagnent en qualité d’année en année.
Pour bien choisir votre cul glissez votre doigt bien au fond, fouillez-le consciencieusement (plus il gémis plus il est mûre), puis, faites-le s'accroupir tout doucement sur votre visage de consommateur avisé, humez ses humus infâmes, ses pailles d'orpailleurs à la sélénique dérive, la fente discrète des nuits qui s'agitent comme une Afrique nocturne, spasmodique et alerte, faites-en dériver les continents, procédez aux migrations d’homo Sapience auxquelles vous êtes capable, passez de Salomon à sale homo, puis savourez, léchez-le, gavez-vous en, mourrez en son sein de victuailles légères. Bourbière de deuil, de soir crevé et de pures constances renonciatrices.
Le cul est un fruit sans retour, un crassier à la fumure d'abjections que vos lèvres devenues folles nourrissent de ses rouges. Halage en gueule et pivoines en rire. La psychiatrie du cul s'infecte de ses infirmiers accroupis, vous hurlez vos désirs éteints par ces encombrements lourds et tannés.
Riez avec lui mais sans jamais rien renier de vos exigences de poètes gourmands ou quoi que ce soit d’autres qui fut de nature à en écourter le voyage primitif, gustatif et odoriférant.
Ne renoncez jamais au cul d'un homme
à ce trou foumilifère
à cette galerie.
Ne renoncez jamais au cul d'un homme !
Alain Cabello Mosnier,
jeudi 12 juillet 2018
Paris